Après la semaine de jumelage Cobh/Ploërmel vécue chaleureusement avec nos hôtes irlandais (du 12/7 au 19/7) , nous avons programmé, Marie Bé et moi, de poursuivre notre séjour en Irlande et en Ulster.

Nous serons rejoints par Sylvie, une amie de Marie Bé.

Bénéficiant d'un véhicule équipé avec porte-vélos, nous avons quelques objectifs déjà préparés, des périodes alternées de pédalades et de visites en terres irlandaise.

Les îles d'Aran, le Connemara (Galway et Cliffden), le Donégal auxquels s'ajouteront l'Ulster avec Derry (Londonderry pour les anglais), the Giant's Causeway (la Chaussée des Géants), Belfast, et retour en République d'Irlande vers Dublin, Kilkenny, Kindsale, Cork/Cobh, avant le retour en Bretagne.

Mercredi 19 juillet, les autres Jumelé(e)s embarquent pour la Bretagne pour Cork-Roscoff sur l'Armorique. Nous quittons pour une quinzaine, Eileen et Dave, et prenons la direction de Adare (Ath Dara), vieux village irlandais réputé avec ses vieilles chaumières et ses ruines d'abbayes. Rencontre avec Lydie, cyclo-sacocharde confirmée, enseignante informatique à Angers. Le temps est maussade et chargé, cela n'augure rien de bon pour les jours à venir. Nuit humide au Camping Park d'Adare, familial et campagnard.

Jeudi 20 juillet - Direction ce matin Galway, porte d'entrée du Connemarra.

Un tea-time du matin à Galway, visite du port où séjournent encore quelques " currach(s)", vieux bateaux de pêche emblématiques irlandais. Plusieurs pêcheurs de saumons sauvages lancent et relancent leurs leurres le long de la River Corrib. Les flamboyants pubs se reposent d'une nuit agitée et bruyante, préparant la suivante...le Festival de Musique est à son apogée. Le plein de docus à l'O. du Tourisme (tampon).

Camping de Spiddal, à 15 kms du port de  Rossavel, lieu d'embarquement pour les Iles d'Aran (Inishmore la plus grande - l'Homme d'Aran). Ciel gris irlandais (chargé de purs nuages en provenance de Terre-Neuve !)

Vendredi 21 juillet - Spiddal - port de Rossaveal - Ile d'Aran (Inishmore) - Fort et falaises de Dun Aengus - Kilronan.

Premier ferry du matin pour Kilronan. 45 mns de traversée - Destination, en pédibus,  le Fort d'Aengus qui domine les falaises réputées dangereuses (des morts régulièrement !) . Inishmore (13 kms de long) couverte de murs et de pierrailles - impressionnant.

Pédibus donc pour nous aujourd'hui (20/23 kms) sous une pluie quasi permanente. Spot des phoques à Port Chorruch. Souvenirs pour moi de juin 1999, en pédalus, où j'avais bivouaqué en bordure du petit terrain d'aviation, dans les dunes. Impossible aujourd'hui, le sur-tourisme a envahi cet archipel dantesque.

Retour en fin de journée, à Rosseveal, lessivés que nous sommes par la pluie incessante. Direction alors vers Clifden (An Clochan) - l'étape incontournable du Connemarra. Paysages bouchés, tristesse du mauvais temps qui semble s'installer pour quelques jours. Le Camping Park (géré par une Française ronchon) est clos lorsque nous y arrivons, après avoir prospecté pour Clifden Town Hostel auberge de jeunesse (hélas fermée depuis le Covid - José un Espagnol magnifique, n'aura pu hélas nous sortir de l'inconfort). Nuit douce (!) dans le ludospace, en attendant l'ouverture du Camping à 8h le samedi matin.

Samedi 22 juillet et Dimanche 23 juillet - Clifden Camping Park - Breakfast au "19" - boucles vélos sur Sky Road (voie 1 et 2) et Lower Sky Road - Pub irlandais

Devons attendre l'autorisation de la matronne acariâtre ( Française sévère d'origine) pour une emplacement. Il pleut bergère...Rejoignons le centre-ville et déjeunons "english breakfast" au 19. A midi enfin installés pour 2 jours.

Samedi après midi, orage énorme (si, si, si..) sur Clifden, électricité out, camping compris sur tout le secteur. Les éclairs sont concomitants à la foudre, le top lors d'un orage ! , refuge nécessaire dans le Ludospace (cage de Faraday). Petit tour de vélo en après-midi, entre deux saucées irlandaises. Le soir au pub, au Mullarkey's Bar, sympathique soirée musiques irlandaises, d'abord à la bougie en attendant le retour du courant électrique. Vive la Guinness !

Dimanche - re-irish-breakfast au "19" - Ciel dégagé pour combien de temps ? - Fenêtre météo propice pour s'engager sur la Sky Road (voie 1 et voie 2) - quelques dizaines de kms enchanteurs en pédalus, le vrai et puissant Connemarra - (moutons, loch, cieux aux couleurs d'enfer) - revoyons José à l'improviste - Monument des premiers aviateurs trans-atlantique ( Alcock et Brown) - Ballynaboy, Drimmen, Lover Sky Road.

Rossignol et Mout-Mout piaffent enfin de recevoir le vent dans le guidon. Petite soupe au retour en attendant le repas plus consistant du soir.

Lundi 24 juillet - Kylemore Abbaye - Wesport - Sligo - Donegal - Downings

Nous quittons le Connemara par Kylemore Abbaye ( aujourd'hui une éclaircie bienvenue), rejoindrons Wesport , puis Sligo avant de poser nos matelas/duvets à Downings.. Long parcours de liaison afin de s'approcher de l'Ulster prévu le mardi 25 juillet. Arrêt "the-time" à Westport, puis Ballyshannon, la Montagne de Belbulben près de Sligo - 526 m - Donegal, Letterkenny, et enfin Downings dans la Sheephaven Bay. Caravan-camping Park modèle (!) difficile de trouver un camping qui accepte les tentes (?).

mardi 25 juillet - de Downings nous repasserons à Letterkenny et franchirons la frontière Eire/Ulster à Bridgend. Invisible frontière dématérialisée, les "perfidious bastards" veulent-ils ignorer ( par honte sans doute) qu'ils n'appartiennent plus à l' Europe..... pour longtemps.

Arrivée à Derry (Londonderry pour les perfides), la Cathédrale, la Tour Muséum au pied des fortifications qui virent de sanglants combats, dont le terrible  " bloody sunday" du 30 janvier 1972, 15 manifestants abattus sans sommation par l'armée anglaise. Nous sillonnerons le quartier de Blogside, où se concentre encore la résistance larvée de Derry. Les fresques républicaines " les murals de Derry" sont explicites. Souvenirs de Bobby Sand mort le 5 mai 1981, à 27 ans, de l'intransigeance de Margaret Tatcher alors Prime Minister ! Les souvenirs de ces faits sont entretenus pour leur mémoire, près de la Tour Muséum de Derry

Visite émotionnelle s'il en est en cette ville de souffrance (un parallèle avec Ian Palach imolé par le feu à Prague le 19 janvier 1969, en résistance à l'invasion russe de la Tchécoslovaquie, Marie Bé et moi avions honoré sa tombe en novembre 2019 à Prague).

Nous rejoindrons Portrush, par Coleraine en tout début d'après midi. A quelques kms de la Chaussée des Géants (Giant's Causeway). Une éclaircie prolongée (rare pourtant mais cela existe quelquefois en Irlande) nous permettra de rebâter nos deux roues musculaires, afin d'aller saluer et admirer la formation volcanique composée de colonnes et d'orgues extraordinaires, heureusement, d'autant plus jolie que nous étions à marée-basse. Sur-touristé, le lieu est pourtant super canalisé, mais Rossignol et Mout-Mout, n'ont eu guère de difficultés à trouver un accès libre ! Cérémonie des petits cailloux nécessaire en ce lieu réputé. L'Antrim Coast est admirable et ventée !

Aussitôt installés à Portrush au Skerries Holiday Park, nous enfourchons nos montures impatientes elles comme nous de rejoindre les colonnes volcaniques de Causeway Head.

Rencontre avec une presque-mariée à Bushmills  ( l'office du pur serment n'a pas encore eu lieu), arrivés sur les lieux nous contournerons les ganivelles, descendrons les escaliers abruptes avec nos baudets débâtés afin de leur faire aussi partager ce moment magnifique. Impressionnant moment tout de même que nous apprécierons à sa juste valeur. Retour à Portrush, pour une récompense bien méritée...... au houblon irlandais.

Mercredi 26 juillet - Départ de Portrush pour Belfast, par Ballymena, Antrim , Carrickfergus (old castle) et Belfast à 11h.

Résa par phone d'une Auberge de Jeunesse: "Vagabonds" près de la Queen's University à Belfast

Un peu galère pour trouver un stationnement, près du lieu de résidence et hors "zone amendable". Les perfides sont coriaces la dessus (une bande jaune, deux bandes jaunes...) Avec la complicité d'un autochtone pro-froggies, la chose est assez rapidement menée. Priorité pour nous, d'abord sécuriser nos vélos (très tentant dans ces quartiers chaud la nuit) , démontage du porte-vélos et remisage des mules dans le garage de l'Auberge, à côté des vélos-cousins irlandais. Bien installés, nous nous dirigeons aussitôt vers le centre-ville assez proche de la Queen's University.

Tombe-tombe-tombe la pluie (surprenant en Ulster n'est-il pas ?).

Sous la pluie drue nous serons vite à l'abri dans le Belfast City Hall. Un tampon spécial à l'Office du Tourisme. Un thé, une bière pour le confort des touristes détrempés. Une grande frayeur rétrospective pour Sylvie qui a du oublier qu'en Angleterre on roule à gauche, avant de traverser une street very busy, il est préférable de regarder deux fois à gauche et deux fois à droite !

Ambiance sympa multiculturel à l'Albergue "Vagabonds" - petit dortoir douillet et sec - traces et graffitis des voyageurs (au fait cherchez donc un petit Mécréant d'Ar Minic'hi en signature sur panotage, une Guinness en jeu). Livre d' Or honoré.

Demain jeudi, nous vivrons "Titanic"

Jeudi 27 juillet - salutation à la Queen's University - Musée du Titanic (près de Lagan River) - route vers Dublin en après midi

Le Musée du Titanic.....dont tout le monde parle! Un rien arnaque/business, parking très dissuasif, tarifs prohibitifs, enregistrement des créneaux de visites impératifs, gigantisme trop numérisé.....nous sommes partis de Cobh, d'où le fameux Titanic avait effectué sa dernière escale avant de sombrer au large de Terre-Neuve en 1912. Construit il est vrai à Belfast (la cale de construction est "regardable" moyennant quelques pounds évidemment). Sachant que nous finirons notre périple par Cobh, où il existe aussi depuis longtemps un musée (certes moins tape à l'oeil) sur le Titanic. Délai d'attente de plusieurs heures, cela sent quand même un peu l'arnaque moderne. Suspension sine die du projet de visite à Belfast et report pour une visite du musée de Cobh à la fin du périple. Nous quitterons Belfast (Ulster) plus tôt que prévu, ainsi nous aurons le temps d'arriver à Dublin (Eire) plus facilement en prévision d'un traffic routier moins saturé.

L'anecdote du matin, en train de quitter notre stationnement proche du "Vagabonds" , remontant le porte-vélos et brêlant nos précieux Fahrrad Manufaktur, une visite insistante de Thomas (il nous dit être professeur à l'Université toute proche) à l'évidence prosélyte et adepte religieux (Jéhova, Mormon, ou amoureux inconditionnel et Zinzin d'un très-Haut) a failli recruter Sylvie, elle réclama son adresse, celle-ci naïvement intéressée par des arguments oints et bénits. La démarche pourtant  chaleureuse fut interrompue poliment.

Nous quittons Belfast, fin de matinée, direction Dublin (Eire) par Dundalk (frontière avec l'Europe, toujours aussi translucide et invisible ! ), Drogheda et arriverons à Dublin par la M1, (seule motorway à péage (!) en Eire ( 2,5 € ) Mr et Mme Vinci Aurtoroutes devraient en prendre bonne note, si, si, si...)

Stratégiquement nous nous installerons pour deux jours, au sud-ouest de Dublin, au Camac Valley Tourist Camping Park de Clondalkin. A une dizaine de kms de la capitale, joignable directement, quasiment au pied de la tente par la ligne de Bus 69.

Vendredi 28  et samedi 29 juillet - DUBLIN - Trinity College ( Livre de Kells - Harpe de Brian Boru) - O'Connell Street (Poste-Théatre...) Temple Bar - Molly Malone - Château - Guinness Storehouse - la Liffey - James Joyce.....(en pedestrian)

Premier jour à Dublin que nous rejoignons par le double decker 69. Le soleil est de retour....pour combien de temps ? Dublin que j'avais déjà eu le plaisir de visiter avec Mout-Mout en 1999, les images sont encore toutes fraîches. Nous débarquons du bus au pied de Trinity Collège, que nous visiterons avant la ruée ...le Livre de Kells, la Harpe de Brian....la bibliothèque (en restauration).Trinity College, emblématique université irlandaise (le nid de tant d'écrivains: J.Joyce, B.Shaw, Byrne, O'Connor, O.Wilde...). Une cup of the/coffee, avant de rendre hommage à Molly Malone, la jeune poissonnière symbolique dublinoise, au buste avenant devenu luisant de par toutes les tentations de caresses non réfrénées ( mais qu'en dirait la dé-constructive S.Rousseau). Une déambulation à Temple Bar, le quartier si célèbre de Dublin au bord de la River Liffey ( musiques, pubs, fêtes extrêmement colorées et sans fin). The Happeny Bridge pour piétons seulement. Sur O'Connell Street, à la Poste Centrale, un fier employé du guichet d'état honorera mon carnet de pélerin d'un "tampon postal" sur les lieux mêmes où les combats furent sanglants et sans merci.

L'incontournable O'Connell Street (les Champs Elisées dublinois) où en 1922, les Bloody Brits furent délogés par l'envie de liberté et d'autonomie de nos cousins irlandais. Gloire à l'Irlande libérée en décembre 1922, après de rudes combats de rues entre autre dans la célèbre avenue O'Connell Street (la Poste Centrale, le Théatre assiégé(s) ...et délivrés). Le Château, la Cathédrale St Patrick....et la deuxième cathédrale .... la Guinness Storehouse ! Le soir, le double decker 69 nous raccompagnera jusqu'à notre domicile de toile à Clondalkin.

Dublin, petite capitale d'Europe, mais grande ville de partage par les fêtes musicales et la joie de vivre de ses habitant(e)s. C'est vraiment toujours un festin d'y séjourner pour ses visiteurs et amoureux de liberté.

dimanche 30 juillet - Au revoir Dublin et bonjour Kilkenny (province de Leinster)

La pire journée en matière de climat, vent et pluie....jusqu'à plus soif. Les vélos sont consignés sur le porte-vélos. Depuis notre départ pour notre tour d'Irlande nous n'avons connu que des journées de pluies alternées. Contrairement à nos souhaits de pédaler le plus possible, nous nous sommes souvent résigné(e)s à des déplacements motorisés profitant ainsi d'un maximum de visites et de découvertes inédites.

Kilkenny, encore en mémoire lors notre passage avec le Twin Committee en juillet 2017, très jolie vieille ville, " en-pubés" comme tous les dégustateurs de tisanes au houblon en rêvent, un jour de la St Patrick et les jours suivants, si, si, si... Nous réadmirons le Château fort qui surplombe la River Nore, la Cathédrale Ste Canice, et son équipe de "hurling" ( foot/hockey à crosse).

Une halte au vraiment sypathique et incontournable Tregrove Camping Kilkenny, magnifique sentier pédestre jusqu'au centre ville. Quelques lampées de Guinness gouleyante et d'irish coffees d'abord au Matt the Millers, avant de rejoindre le Daniel W.Bollard pub.( une soirée musicale irlandaise)

Dans le bassin du château, un jeune déjà costaud et peut-être futur première ligne du XV irlandais plongeant et replongeant dans l'eau fraîche afin de récupérer quelques pièces jetées par les touristes, le gardien des lieux mettra bon ordre à la pêche au gros, si, si si...

dimanche 30 juillet - Cap au sud vers Kindsale - direction

Nous approchons de la date du retour ferry (le 2/8). Un passage à Kindsale, port de voileux irlandais et européens non loin de Cork, étape régulière de la Solitaire du Figaro.

"Tlaloc" le dieu aztèque de la pluie a décidé de nous emmerder/contrarier jusqu'au bout. Encore une journée humide jusqu'aux os. Kindsale très joli village de bord de mer. De vieux souvenirs et de pratiques voileuses pour moi, la côte sud irlandaise est envoutante et de toute beauté....lorsque l'on peut la voir évidemment, et là il n'est guère possible de l'admirer, pluie incessante sans espoir d'amélioration.

Un camping le Garrettown House Hollyday, un parc immense, un vieux château, une soirée "loto à l'abri dans les autos" ( ça klaxonne et clignote des phares à tout va à chaque bon numéro tiré !) et tombe-tombe-tombe la pluie...Petit resto sympa quand même....pour se sécher !

Soirée " football gaëlique" au gîte, réservée aux aventurier(e)s , un sublime jeu d'un mixte football/rugby/baskett très prisé par les autochtones !

Rencontre de Frida et Yohan, vétérans cyclos/sacochards qui rejoingnent Cork pour "un retour au sec" en Allemagne.

lundi 31 juillet - Blarney Camping (près Cork) - emplettes d'avant retour à Cork - "Carrols and English Market ".

ça sent l'écurie, demi-journée en emplettes à Cork et installation à Blarney - rencontre au camping avec une famille cyclos de Valence, Xavier, Séverine, Albane et Léna les enfants, ils terminent (mouillé-es) jusqu'aux os) une boucle en sud Irlande et rejoingne le Ferry pour Cherbourg.

Cork - l'incontournable "Carrolls Shop" pour le plein de gadgets irlandais - the English Market

mardi 01 aoüt - Cobh - au revoir Eileen et Dave - Musée Titanic Heritage Center de Cobh

Titanic....nous voilà.

Cobh, dernière escale du Titanic avant qu'il ne sombre au large de Terre-Neuve en 1912. Depuis longtemps déjà à l'Heritage Center de Cobh, il est possible de " s'immerger (!)" dans la catastrophe et le naufrage à jamais mémorisé. Visite commentée audio à l'ancienne ( le Titanic Muséum de Belfast (Ulster) est autrement numérisé, dimensionné et attrape-touristes. Le Port de  Cobh, fut organisé lui pour les  différentes émigrations anglos-saxonnes du 19 et 20 ième siècles (Australie-Canad-USA...). Le Musée de Cobh relate également le naufrage du "Lusitania"  torpillé le 15 mai 1915, par un U-Boot allemand, coula au large de Kindsale, faisant 1200 morts.

Nous avons retrouvé, une seconde fois après 2017, l'atmosphère de l'époque qui y est parfaitement retransmise. Un agréable moment d'histoire, dans le calme et sans la fureur......quoique.... en effet le magnifique port de Cobh est soumis depuis quelques années maintenant aux visites "envahissantes " des nombreux liners surdimensionnés (2000 passagers et plus). Quelques 200/250 liners par an ! ! ! qui déversent un flot continu de touristes bruyants, exigeants, m'as-tu vu je voyage. Les autochtones saturent devant le nombre....( idem qu'à Venise, Copenhague, Marseille....Douarnenez, Lorient, St Malo en Beurzouland).

Nous retrouverons alors Eileen et Dave pour une soirée d'au revoir chaleureuse, dans l'attente de les revoir en Bretagne en juillet 2024, prochain échange du Jumelage Ploërmel/Cobh.

mercredi 2 août - Cobh-Roscoff....

Embarquement de retour immédiat sur l'Armorique de la Brittany Ferries....mais départ différé de trois heures afin de s'éloigner de la tempête "Patricia" qui bordelisera à donf cette nuit la Manche et la Mer d'Irlande. Inquiétudes sur certains visages de passagers. Rencontre surprise sur le pont du ferry au moment du départ avec Carine et François, accompagnés de leurs enfants, le monde est petit....même en Irlande.

Le plus fort du coup de vent sera ressenti au large des Iles Scilly, entre 3 et 4 heures du matin. Tout le monde débarquera à Roscoff sain et sauf, si, si, si...

la Belle Irlande attirante et attrayante, la seule contrée, avec la Bretagne, a pouvoir réunir les quatre saisons dans la même journée.

Après plusieurs séjours depuis une trentaine d'années.....nous y sommes attaché(e)s jusqu'à vouloir encore y retourner, sans même jamais être concernés par " un plus soif "........car toujours l'envie d'écouter les divines mélodies irlandaises en présence d'une pinte de Guinness ou d'un Irish Coffee

Dany d'Ar Minic'hi

2021 nous avions réalisé, enfin,  un projet daté et quelque peu retardé par le répétitif Covid - cinq semaines de pédalages autour de notre belle France des Fleuves et Rivières - 3200 kms de pur régal pédalier.

Cette année 2022, le programme est plus court , mais d'une belle intensité vélocypèdique.

Départ de Ouistreham (14) - embouchure de l'Orne et Caen - en direction de La Rochelle à quelques centaines de kms de là vers l'Atlantique.

Notre guide pour ce faire: fidèles nous sommes aux  Guides du Routard (Hachette)

La Vélo Francette (isbn 978-2-01-713060-4) auquel s'ajouteront, au fil du parcours, les cartes et docus obtenu(e)s en Offices du Tourisme rencontrés.

Le parcours "Francette" n'est guère accidenté, à l'exception de deux sections up and down ( entre Clécy et Flers - 60kms - 800 m de dénivelé) et 75 kms entre Saumur-Parthenay- Niort - qques centaines de m de dénivelé).

Une enfilade de fleuves côtiers (Orne-Sèvre Niortaise), de rivières intérieures (la  Mayenne, la Maine, la Loire, le Thouët - la Sèvre Niortaise). Petites routes bucoliques et peu fréquentées, des routes partagées, nos riches campagnes intérieures.

Nous sommes arrivés du Morbihan à Ouistreham, en compagnie de nos ami(e)s Claudine et Jean Michel, en Ludospace, chargé de nos montures et bagages. Nous bâterons nos montures, après un petit tour de plage (plage du débarquement " Sword" à Ouistreham), une bolée de houblon et de tisanes aux herbes. Merci à vous, au revoir et au retour.

Ce dimanche soir, nous monterons notre camp de base au Riva Bella de Ouistreham, en stand-by, avant de rejoindre au petit matin du 12/09 l'Orne canalisé vers Pégasus Bridge en Bénouville.

Ce dimanche soir, à proximité, quelques candidats au circuit Francette sont également dans les starting-blocks et leurs cale-pieds.

Affluence ce soir au Terminal Ferries de Ouistreham, précipitations des Anglais Monarchistes qui remontent dare-dare pour accompagner leur reine tout juste décédée.

Tout juste en face également, de l'autre côté du Channel, les Brexiters monarchistes continuent de rejeter leurs effluents urbains nauséabonds (décidément !) dans la Manche, générant par leur mépris perfide,  les colères des Européens Continentaux qu'ils viennent d'abandonner piteusement.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/rejets-d-eaux-usees-britanniques-dans-la-manche-xavier-bertrand-interpelle-le-gouvernement-2602056.html

Etape 1 - Lundi 12 septembre 2022 - Ouistreham - 14 - à Clécy - 70 kms

Tente pliée, Rossignol et Mout-Mout sont vite arnachés. A l'Hôtel du Phare nous avalons un copieux breakfast, la salle est essentiellement occupée par des touristes d'Outre Manche. Une jolie pose devant le Phare et l'écluse, avant de guider les montures vers le halage de Caen.

Des campements sauvages disséminés parmi les bosquets, des migrants à la recherche d'un embarquement vers l'eldorado chimérique anglo-saxon. A l'évidence cela interpelle.

Rapidement nous serons à Pegasus Bridge, le premier combat stratégique gagné des Forces du Débarquement. Un rien d'émotion. Le canal de l'Orne jusqu'au viaduc de Caen autorise l'accès à des cargos conséquents.

En petite roue libre, cet après midi nous devons retrouver Jacques Delalande, un copain de mon enfance bretonne, passionné de vélo-route, au point d'être devenu Président de L'Association des Cycles du Chemin Vert. Jacques, nous accompagnera jusqu'à Clécy, notre étape de ce soir. L'occasion pour nous de "refaire une partie de notre belle et lointaine jeunesse". (privilège d'avoir été "tamponné" par un Président....).

Visite de Caen, le Château , le quartier du Vaugueux,  l'Hôtel de Ville attenant à l' Abbaye aux Hommes/Abbatiale St Etienne.

Tampons/scellos de départ à la Mairie, puis visite de l'Abbatiale (deux bougies inédites). Dans le choeur repose la dépouille de Guillaume le Conquérant, décédé le 09/9/1087. S'en est suivi, une extraordinaire inhumation, son corps trop gros dû "être compressé" afin d'épouser au mieux l'intérieur du cercueil, à l'évidence sous-dimensionné. Son corps royal, alors trop comprimé, explosa en pleine cérémonie, exhalant une puanteur insupportable, offrant à ses derniers sujets des souvenirs pestilentiels digne de son aura, si, si, si....

Jacques nous orientera au plus court par la Plaine vers la Vallée de l'Orne, par Fleury, St André, le Val de Maizet. (ancienne voie de chemin de fer). Croisement opportun avec des collègues de l'Asso du Chemin Vert. Une longue pause en gare de  Le Hom/Thury-Harcourt.

Dégustations appréciées de bières locales désaltérantes.

Petit tunnel de Clécy, jusqu'au viaduc, où nous quitterons Jacques, qui lui rejoindra Caen, nous laissant descendre vers les Guinguettes de Clécy, pour une magnifique soirée en bord de l'eau. Camping vraiment sympa à conseiller. Dîner à la Paillotte Suisse-Normande de succulents poissons au beurre fondu normand...Camping "Les Rochers des Parcs", route du Viaduc - Pont de LE VEY (02.31.69.70.36) vraiment à recommander.

Etape 2 - mardi 13 septembre - de Clécy à Flers - 50 - par Cossesseville, le Pont d'Ouilly la Roche d'Oerte, Bréel, La Carneille et Flers de l'Orne - 50 kms -

Remontée des guinguettes des bords de l'Orne, vers le Viaduc d'où nous sommes descendus la veille au soir. A suivre jusqu'à Flers, de très jolies grimpettes, successives. C'est gérable à la pédale, en prenant son temps et en choisissant les meilleurs développements.

La toute petite Mairie de Cossesseville (97 habitants, 4 km2), arbore le drapeau ukrainien, qui ne dénote absolument pas, au contraire, avec notre fier oriflamme tricolore républicain. De La Roche d'Oerte, une vue impressionnante à l'aplomb de la table d'orientation, lieu emblématique de la Suisse Normande. Quelques petits raidillons pour y accéder, (600/700 m de dénivelés cumulés). Sachant que, lorsque l'on monte bien ....... il est toujours plus facile et plaisant de bien descendre, si, si, si....

Pique-nique et meurienne réparatrice à la Roche d'Oerte, la Rouvre serpente dans les fonds jusqu'au Pont Huan. Arrivée surprise à La Carneille, ancienne commune chargée d' Histoire ( Tribunal, vieilles Halles...). Quelques montées à 9/12 %, qu'il faut gravir avec Mout-Mout (45kgs) et Rossignol (35kgs), c'est l'occasion alors de mettre pieds à terre (en dessous de 6kms/heure) et de bavarder avec nos montures, de l'histoire locale, des paysages, et de nos ressentis de voyageurs au long court.

Flers n'est plus très loin, renseignés de l'adresse du Camping Municipal de la Foulquerie, nous galérons un peu pour en trouver l'entrée. Nous serons quasiment seul(e)s ce soir, et occuperons un petit chalet/vélos, rien que pour nous. Hampe/frites et bières à volonté à la Brasserie du coin !

Etape 3 - mercredi 14 septembre - Flers - Messei -le Chatelier ( la Varenne) - le Pont de Caen - Domfront en Poiraie - Ceaucé - Ambrières les Vallées - 57 kms

Sortie de Flers par la Vère , puis la Varenne après la Chapelle des Roches. La piste est plaisante, sans réelles difficultés. Au Pont de Caen, rencontre insolite avec un pêcheur d'écrevisses. Nous sommes à l'aplomb de Domfront en Poiraie.

Domfront: superbe vieille ville, à laquelle nous allons rendre visite, la visite se mérite à l'évidence....car ça monte raide et longtemps, mais que ne ferait-on pas pour une page d'histoire.....Nous avons bien fait d'y monter.....la ville haute moyenâgeuse, maisons à colombages revêtues de petites tuiles, l'Eglise St Julien (style néobyzantin....deux bougies nouvelles de collection ! )

Café du matin/croissants - courses . Descente à donf vers Notre Dame sur l'Eau, afin de retrouver la Véloscénie (Paris/Mt St Michel) et la Vélo Francette (Ouistreham/La Rochelle). Un tout petit tronc commun, avant de bifurquer vers le sud et l'Océan atlantique.

Nous arriverons à Ambrières-les-Vallées par la Varenne qui demain matin se déversera dans la Mayenne, à la sortie de notre Camping Municipal ( où il pue fort, si, si, si....le nez expert de Marie Bé alerte les administrations idoines...ça sent le gaz, ça sent le gaz....Bingo, effectivement cela pue dur (!) les niveaux des rivières sont au plus bas, les cyanobactéries prolifèrent et dégagent des relents insupportables. Nous dormirons sous tente , en attente d'un orage prévisible, à proximité des sanitaires (refuge d'urgence si nécessaire). Avons fait l'effort de grimper au centre-bourg d' Ambrières (Musée des Tisserands - chanvre) par une côte à 18/20% (pieds à terre), "f'it d'garce" que ce fut raide et dur !

Etape 4 - jeudi 15 septembre - d'Ambrières-les-Vallées à Laval (53) - par Mayenne et Moulay - St Jean sur Mayenne - 53 (en vélos/cabane) - 56 kms.

Départ de bon matin, empruntons la passerelle sur la Varenne, contournons des marais, les cyanobactéries nous rappellent leurs meilleurs souvenirs. Hormi les odeurs , les images et l'ambiance lumineuse du petit matin sont magnifiques. Saint Loup du Gast et son vélo-rail, nous serons à Mayenne pour le café du matin . Office du tourisme, appel pour un vélo/cabane à St Jean sur Mayenne - rdv Chantal 06.30.77.86.40

Visite basilique ND des Miracles (!), la Chapelle des Calvairiennes,

Rencontre avec un vélociste retraité Christian Fourmond, qui dissèque nos Fharrad teutons, aussitôt interpellés sur le pont, par un autre passionné des dérailleurs qui à une envie de voyage en vélo/sacoches. Nos équipages font rêver, nous en avons les preuves chaque jour.

Nous suivrons la rivière Mayenne, son halage, magnifique environnement fait de maisons toutes douces qui se reflètent dans l'onde. Pique-nique à l'écluse de Corcu.

A l'écluse de Montgiroux , un café/bière au Bar des Associés (halte fluvial ) . Surprise d'y découvrir la fresque d'un Sinagot (bateau de pêche du Golfe du Morbihan).

Rencontre avec James, un vieil anglais auto-déclaré monarchiste, vivant depuis vingt en France ( le plaisir arrogant de profiter à bon compte de notre French way of live) refusant par flemme sans doute, la langue française, un m'as-tu-vu en vélo/moto/électrique, ....restons zen....il est en deuil de Mamy Lisbeth 2.

Nous reprendrons le halage jusqu'à St Jean sur Mayenne, et ferons nos courses du soir à Changé, près de Laval au Petit Carrefour Market, avant de revenir nous installer dans notre "nid à vélos sur piloti". Douce soirée et douce nuit.

Etape 5 - vendredi 16 septembre - St Jean sur Mayenne (53) à le Ménil ( près Daon) - 49 - 57 kms

Départ 8h20 de St Jean pour Laval - l' Office du Tourisme est tout là-haut, près de la gare SNCF - Un petit café au Café de France ( des passionné(e)s de vélos/sacoches. (Tampon). J'ai de nouveau loupé un curé/soutane en vélo, le ciel l'avait alpagué avant que je ne puisse sortir mon Lumix, il s'envolait vers la gare, soutane au vent, retroussée jusqu'aux genoux.......

Sortons de Laval par la Mayenne. Beau halage, super aménagé. Des haltes, une belle piste, très roulante, A l'écluse de Bonne, longue conversation avec l'éclusier Laurent Friault, un look à la Hugues Aufret et une guitare du même tonneau. Belle image pourtant, il sourira lorsque je le qualifie de Hugues Aufret des Ecluses....à l'écluse suivante, Martine l' Eclusière, me promet de lui transmettre mes coordonnées......

Ce midi, nous déjeunerons à l'écluse La Benâtre, à Origne ( 02.43.26.68.19), tout en produits des fermes alentours, un régal d'étape.

le Viaduc en construction (inauguré la semaine prochaine) à Château-Gonthier sur Mayenne, petite ville moyenne, son couvent des Ursulines, son cloître. Le Lion d'Angers que nous frôlerons avant d'atteindre Daon. Ce soir nous nous installerons au Ménil - Camping Municipal du Bac près d'une guinguette.

Il reste un chalet/vélos (14€) que nous nous empressons d'investir pour la nuitée. Nous siroterons à la guinguette du Bac. Un petit bac traversier en libre-service, ainsi que nous en rencontrerons les jours à suivre, jusqu'au Marais Poitevin.

Etape 6 - Le Ménil aux Ponts de Cé (49) par Angers - 65 kms

Départ du Ménil vers 8h30 pour Daon. Arrêt au club kayaks de la Jaille-Yvon, emprunt d'une pompe bien opportune afin de remettre en pression mon pneu arrière 4,5 bars.  Entre la Jaille et Chambellay, un propriétaire au sang-bleu fait la guerre au Département, en l'empêchant de récupérer un terrain permettant un nouveau halage (30 ans de procédures, il vient de perdre définitivement ses recours.) "Gloire au Duc" - du-cong du château du Bois Montboucher. - long détour par les routes et quelques pentes !

Ecluse de Grez-Neuville, petit déjeuner , ambiance so-british !.

Prenons l'option longue pour rejoindre Angers à partir de Montreuil-Juigné. en bords de Mayenne, jusqu'à la vieille confluence, où nous ferons une petite meurienne apéritive. Quelques encablures après la Vieille Maine, la Sarthe rejoint la Mayenne pour "confluer" en la Maine, qui elle-même se jettera dans la Loire à Bouchemaine.

Arrivée majestueuse sur Angers, les tours de la Cathédrale St Maurice, le Château du Roi René (1409) et la fameuse Tapisserie de l'Apocalypse. en pédalus nous oserons rallier...la place du Ralliement , parmi une foule compacte et guère disciplinée. Direction les Ponts de Cé, en sortie d'Angers, où nous allons retrouver la Loire. Un Camping ex-municipal, attenant aux guinguettes festives où nous nous sustenterons avant un repos bien mérité. 350 kms, ce soir nous sommes à mi-parcours, sur le total kms de la Vélo Francette.

7 - étape - dimanche 18 septembre - des Ponts de Cé (49) à Montreuil Bellay (49) - par la Loire et Saumur - 69 kms

Aux Ponts de Cé, nous optons pour la rive droite de la Loire, soit la Levée de la Loire (ou Levée de la Belle Poule), très roulante, en route partagée. la D 952. C'est la énième fois que nous pédalons sur cet axe enchanteur. Petit café du matin  à St Mathurin. L'EV6 (Loire à vélos) emprunte la rive sud par St Rémy la Varenne et Gemmes-Val-de-Loire. (Chênehutte-Trêves-Cunault up and down dans les vignes). A St Lambert des Levées, nous traversons la Loire par le pont en 4 voies - D347 - dont une bande sécurisée sur 400 m)

Aujourd'hui, c'est la Journée du Patrimoine, à Saumur, outre le Château déjà visité, le Théâtre mais aussi le Musée de la Cavalerie, ce sera notre choix culturel ce dimanche en guise de messe au patrimoine saumurois.

la Cavalerie  (les chevaux montés et tous les blindés) - visite exceptionnelle des écuries et des stalles, un regard sur les différentes prestations cavalières de notre armée historique ( les colonies, le bled maghrébin, l'Indochine....quelques tableaux et peintures fortes en témoignage d'un passé qui interroge, n'est-il pas ?)

Nous obligerons Mout-Mout à monter une garde fière et attentive, devant le Musée de la Cavalerie pendant notre visite didactique.

A midi, nous profiterons de la Fête de la Loire organisée tout le long des rives bordant le centre ville. Spectacles de manoeuvres des toues et autres embarcations ligériennes. Un salut au Théâtre et un regard admiratif vers le Château moyenâgeux du XV s., avant de nous rendre à la confluence de la Loire et du Thouët, que nous allons remonter à partir de maintenant jusqu'à Parthenay par Thouars, Airvault.

Le Thouët est à un étiage très faible, envahit ainsi que les autres rivières remontées ou descendues jusqu'ici. Les cyanobactéries et le courant quasi inerte font leurs oeuvres,

En sous bois jusqu'à Chacé, nous récupérons la Vélo Francette avant Artannes-sur-Thouët  où nous nous reposerons sur le pont mégalithique (remarquable) d'Artannes.. Jolie piste en douceur jusqu'à la Houdinière et le Port Sainte Catherine, et les bords du Thouët (Camping en Coco/sweet - chalet/vélo, en forme d'oeuf !).

Rencontre avec Paul, un républicain écossais, qui vit 6 mois en camping à la ferme, mobil-home, ainsi qu'une vingtaine de ses compatriotes. Paul cherche à communiquer en français, guère affecté par le deuil qui occupe encore à c't heure les anglos monarchistes éplorés. Laissé nos coordonnées pour une communication ultérieure. Avant de descendre vers le port et la découverte de Montreuil Bellay, rencontre avec une élégante dame agée, accompagnée de ses enfants qui nous confiera ses meilleurs souvenirs vécus dans ce cadre montreuillais d'exception.

Installation dans notre "coco-sweet" avant de gravir, en pédibus, la raide côte qui nous permettra de visiter une magnifique cité d'histoire. (Château, Prieuré des Nobis, église Saint Pierre, Collégiale Notre Dame)

8 - étape du lundi 19septembre - de Montreuil Bellay (49) à St Généroux (79) - 50 kms

Reprenons le fil de l'eau, un dernier regard vers Montreuil Bellay, belle endormie assise sur son piton. Bords du Thouët et campagne alternent. Un salut au Menhir la Pierre de Lenay - traversons la base de loisirs de la Ballastière, nous serons " au pied de Thouars " à 11h, Une côte à 18%, nous accueille avant de découvrir le centre-ville. Déjeuner du midi en un resto-bio original, à découvrir.

Départ pour St Généroux. Recherchons le Pont des Chouans à Thouars, erreur d'option, nous devrons revenir et regrimper de superbes descentes....Pédaler c'est un métier, si, si, si.... Thouars, magnifique château au dessus de beaux jardins au bord du Thouët. la Tour du Prince de Galles.

Un parcours de liaison avant Airvault, où le up and down devrait reprendre du service. Découverte inattendue du Gîte Communal, géré par Karine Baubry (06.71.73.54.65 pour résas).

Repos confortable pour nous tout seuls. Une église romane, joyau de l'art roman réputé en France. Un vieux pont roman survivant, option d'un petit camping "ruralement vôtre" au besoin.

Une Mairie (anglophile probablement, le drapeau de notre République est en berne (Elisabeth 2 a-t-elle séjourné une nuit au gîte communal ?).

Un majestueux arbre de la Révolution resplendissant (planté en 1989 en mémoire et souvenir de 1789).

Petite étape, de récupération inattendue. Soirée "couscous" nous avions eu l'idée, à l'Utile de Thouars, d'investir dans la merguez/poulet, pois chiches, semoule.

9 - étape - le mardi 20 septembre - de St Généroux(79) à Parthenay (79) - 46 kms

Départ de St Généroux, frais comme des gardons du Thouët, une jolie montée jusqu'à Argentine, nous arriverons à 10 h par les hauts de Airvault (79). Descente vers l'Abbatiale du XI s. et les Halles, que nous saluons respectueusement.

L'étape Airvault/Parthenay est annoncée sur 36 kms , assez physique, et pourrait rebuter des groupes en famille. Jusqu'à Saint Loup Lamairé, nous respectons le parcours préconisé. St Loup (étape de Compostelle - voie de Tours). Petite citée de caractère, connue pour son fromage de chèvre - confluent du Cébron et du Thouët, sur la voie romaine de Nantes à Poitiers.

Eglise romane, Château et son parc. Pause café, au Vital chez Véronique l'épicière trop sympa. Les rues sont habillées étrangement d'oripeaux à queues de chats tressées et pendouillantes. Un air de fête, à l'initiative d'une artiste parisienne tout juste débarquée chez les "locaux".

Nous quitterons St Loup Lamairé, renseignés des difficultés programmées. Option d'emprunter la D 138, jusqu'à Gourgé, puis la D 134 jusqu'à Chatillon sur Thouet. Le Lac du Cébron est quasiment vide, sécheresse oblige, Les pentes et raidillons entre Gourgé, Lhoumois et La Peyratte sont contournables avec un minimum de préparations.

L'usage des Départementales n'est pas interdit aux vélos/sacoches, mais demande quelques précautions, bien voir et être vu (chasubles fluos, rétroviseurs pour le repérage des arrières...anticipations et stops and go opportuns si nécessaire). Nous avons pratiqué dans de nombreux pays certainement plus risqués que notre belle France des campagnes et des villes. Nous arriverons à Parthenay juste pour le pique-nique du midi. Recherche d'un Hôtel (celui du Commerce), installation confortable, repos puis visite de Parthenay au riche patrimoine moyenâgeux. Ville médiévale aux portes fortifiées (Porte St Jacques, camino de Compostelle oblige, Porte de la Citadelle) - Chemin de rondes, sentier des remparts et échauguettes. Petit resto du soir avant dodo de récupération méritée.

10 - mercredi21 septembre - Parthenay (79 ) à Coulon (79) (Venise Verte)- 75 kms

Parthenay excellente ville étape, sur cette Vélo Francette. De Parthenay, la piste proposée sur le Guide du Routard, semble être  peu exigeante et aménageable. Au sortir de Parthenay, Rossignol et Mout-Mout s'engagerons sur la D743, assez busy, roulante, avec petit déport latéral de sécurité. Les poids lourds s'ajoutent aux camping-cars. Discipline de roulage, prévenances, les antennes aux aguets, nous atteindrons Mazières-en-Gâtine sans encombres ni frayeurs particulières. Sur ce choix de parcours routier/busy il faut un état d'esprit préparé qui exige d'accepter une certaine pression maîtrisée. Impraticable avec de jeunes enfants évidemment.

Pause café/croissant/flan pâtissier à Mazières en Gâtine (à savoir le dessert sucré préféré de récupération de la Mécréance d'Ar Minic'hi). Emplettes au Petit Inter.

Sortie de Mazières par la D 745, longeant la monstrueuse carrière de Klerber Moreau. En plein effort lors d'une montée praticable, des tronçonneuses énervées nous alertent d'un crime tout proche à venir . Au sommet de la côte que nous gravissons, la tête énorme d'un chêne oscille d'une façon incertaine. Nous stoppons, scotchés par le spectacle offert:  la chute, accompagnée de craquements douloureux et sinistres du dit-chêne. Aucune précautions de sécurité prises par les Rois de la Sthil. Petites frayeurs rétrospectivement.

Même option D745 pour gagner Champdeniers (79) . La D 748 pour atteindre Echiré et descendre vers la Sèvre Niortaise qui pénètre dans Niort par Ste Pezenne.

Parthenay à Niort est un parcours de grandes montées et de.... petites descentes et quelquefois de grandes descentes et de..... petites montées. Il faut donc préparer son parcours au mieux, afin de moduler les difficultés encore appréciées par les seuls vélos musculaires pour vivre un réel plaisir non dissimulé,

Au Bois Berthier, après Echiré nous rejoignerons la piste Francette jusqu'à l'entrée dans Niort par les Jardins des Plantes.

Niort, que je fréquentais il y a fort longtemps, lors de mes pérégrinations commerciales. Anecdote inconcevable en ce 21 ième siècle déjanté. Dans les années 80, aux Halles de Niort,  nous pouvions tou(te)s nous retrouver à 12h pétantes, aux Halles, en longues tables d'hôtes ouvertes à tous. Menu unique de 5 F (moins de 2€), menu préparé par le traiteur de service avec tous les restes invendus du marché du matin. Une joyeuse ambiance, melting pot des clients et frichtis toujours surprenant. Une trop belle époque, hélas impossible de nos jours...

Grandes difficultés pour trouver l'Office du Tourisme Niortais. Aucun fléchage repérable par les quidams. L'Agence est transférée depuis deux ans au Port Boinot, sans repérage possible pour qui solliciterait un renseignement touristique. Un comble n'est-il pas ?

Adieu jusqu'à la mer sans doute, pour ce qui concerne l'usage des grands développements pédaliers. La Sèvre Niortaise serpente dans le Marais Poitevin.

Rossignol et Mout-Mout se reposeront au Camping Municipal de Coulon, laissé en libre accès, excepté pour les prétentieux et mal élevés (qqfois) aventuriers camping-caristes. Capitale de la Venise Verte, ici c'est une barque devant chaque maison dit-on. Maison du Marais Poitevin. En centre du village le spectacle insolite des aventuriers en déambulation sur les trottoirs, en tongs éculées, shorts délavés  baillant aux corneilles, tricots en cours de réalisation par maman la co-pilote de papa,  abandonnés dans la boîte à gants. Le pinscher nain ou le chihuahua de collection tire à tout va sur la laisse sertie de bijoux spéciaux canichous. Le GPS est au repos, la balayette et la pelle à crottes en attente de servir, dans la contre-porte.

11 - jeudi 22 septembre - de Coulon (79) à Marans (17) par Damvix et Maillé - 50 kms

Le Village de la Sèvre, la rigole de la Garette jusqu'à Damvix, où, après une pause café, nous opterons pour la variante par Maillé. Rencontre avec Guy, un passionné d'histoire locale, ancien vélo/sacochards à l'ancienne (vélo à 3 vitesses - aller/retour Vendée/Lourdes - dans les années 50 d'après-guerre. La paroisse de Maillé ne fut point réfractaire mais..... révolutionnaire (rare en terres vendéennes). Laissé coordonnées pour communication ultérieure. Au Pont du Sablon, nous nous préparons un petit café/croissant à l'arrache, sur la table d'une guinguette fermée, attentifs à tout laisser propre, nous reprendrons les guidons/cornes par le Canal de Pomère, jusqu'à Marans.

Difficultés à l'évidence d'entretenir les routes communales du marais, les fonds sont trop meubles et incertains.

Camping du Bois Dinot, où nous nous retrouvons pour la deuxième fois en un an (été 2021, lors de notre Tour de France). le numéro 141, svp, une tente/vélo Trigano.

Une pensée à chacune de nos quatre poules de Marans, les plus belles du Morbihan, si, si, si....

Soirée Brasserie sur les quais près des embarcadères.

12 - vendredi 23 septembre -de Marans à La Rochelle - 35 kms

Aussitôt après le bassin à flots de Marans, nous retrouvons à St Léonard, le Canal de Marans à la Rochelle, rectiligne jusqu'à Dompierre sur Mer, puis encaissé jusqu'à Rompsay, à l'entrée de La Rochelle.

au Pont des Prieurs, rencontre avec Louis , qui chaque jour vient nourrir les canards sauvages de pains rassis, ça coin-cointte à tout va !

La Vélodyssée et la Vélo Francette sont confondues, entre Marans et La Rochelle

Nous sommes à rebrousse-poils par rapport à 2021, Direction le Vieux Port, afin de saluer les 3 tours emblématiques du lieu : la Tour St Nicolas, la Tour de la Chaîne, la Tour de la Lanterne

Office du Tourisme, pour nos tampons de fin d'aventure !

Gare de La Rochelle, afin de négocier au mieux notre retour en terres bretonnes, le seul train Intercités pour Nantes, acceptant encore deux vélos est à 20h05. Topez là monsieur l'Agent.

Rossignol et Mout-Mout musarderont gentiment dans La Rochelle, poussés avec précaution par leurs écuyers, jusqu'à l'heure de l'embarquement !

Nous retrouvons toujours avec grand plaisir, cette belle cité maritime, j'y ai vécu quelques années au siècle dernier.

13 - samedi 24 septembre 2022 - La Rochelle à Nantes et Nantes à Redon - Saint Congard/Malestroit

55 kms. Train Intercités puis Ter Bretagne.

L' embarquement est sans problème à La Rochelle. Installés un peu sur-pressés dans le premier wagon (erreur d'aiguillage en affichage de gare). Contrôleur sympa et compréhensible. Nous prenons rendez-vous avec Thérèse et René, en attente de nous voir en passant, afin d'agiter nos portables allumés au passage à Nesmy, quelques kms avant la Roche sur Yon. Rigolades participatives dans le compartiment. Arrêt gare de la Roche/Yon. Le train repart à l'heure et, et,...s'immobilise à 200 mètres de la gare. Stupéfaction générale, angoisse tangible parmi les voyageurs, par expériences désastreuses avec la SNCF.....tout peut arriver. En effet, il va falloir débarquer tous les voyageurs en attendant une rame de remplacement . Difficultés supplémentaires pour nos vélos et sacoches. Un troisième vélo/sacoches se joindra à Mout-Mout et Rossignol. Avec Pierre-François, un jeune pélerin, 30 ans, au retour de Galice par train, habitant Nantes, qui nous rejoint dans la galère.  Attente et retard de 144 minutes (nous avons droit au G30, indemnisation SNCF). Arrivée à Nantes après 1 heure du matin. Pierre-François nous propose l'accès à sa collocation près du Pont de Cens. Traversée de Nantes à dada sur nos trois baudets, en pleine nuit  afin de s'abriter quelques heures chez Pierre-François, et repartir pour récupérer dès demain matin un TER vers Redon, puis halage jusqu'à St Congard.

Arrêt en Boulangerie-Pâtisserie du P'Tit Port, à 6 heures du matin, la seule ouverte, en regagnant la gare de Nantes, un café chaud et un croissant frais......la patronne nous annonce que sa fille au retour de Bordeaux était dans le même train retardé que le nôtre. Sacré hasard

Nous avons été "abreuvé" de quelques bouteilles d'eau fraîche par la SNCF. A l'exception de 3 ou 4 zigotos à chiens, l'ambiance resta bon enfant. Un grand merci à Pierre-François et ses collocs d' avoir ouvert leur domicile à deux vieux baroudeurs (et euse) à pédales. La solidarité des pédaliers n'est pas un vain mot.

Quelques 35 kms pour rejoindre notre sweet-home.

Un salut en passant à la Mistral, à quai en face de l'Ile aux Pies. Dernière péniche qui livra du sable à Malestroit en décembre 1977. Marcel Coudray son propriétaire, lui offre encore chaque année un petit tour sur l'Oust.

Un plat chaud de poissons, à la Ciboulette en Peillac, à 12h.

Dimanche 25 septembre 2022, à treize heures cinquante nous serons dans nos fauteuils devant la cheminée.....elle n'est pas belle la vie peut-être ?

Enième voyage pédalier pour Rossignol et Mout-Mout. Nous avions connu des aventures plus lointaines et étrangères. La Vélo Francette est un régal de balade cyclopède. Quelques petites suées, mais un si bel environnement campagnard et fluvial. Aucune hésitation, chaussez vos casques et allez-y !

de Montpellier(34) à Rochefort-en-Terre/Malestroit (56)

du mardi 10 août au mardi 07 septembre 2021

le retour de Montpellier (34) à Rochefort-en-Terre/Malestroit (56)

Deuxième partie  :

de Montpellier à Rochefort-en-Terre/Malestroit 56 - du 10 août au 07 septembre 2021

26 - mardi 10 août - de Pérols/Montpellier(34) à Marseillan-plage (34) - 66 kms

Trois jours de repos en famille, nos jambes réclament de l'exercice pédalier. A Pérols (34) Hinda, Christophe et Olivier nous prodiguent les derniers encouragements. Il nous faut retrouver la piste de la via Rhôna jusqu'à Sète. Villeneuve les Maguelones (34) est un imbroglio de pistes cyclables à déchiffrer. A peine tournons-nous le premier rond-point que Claude Bic de Pérols, un cyclo-sportif de 79 ans, nous coachera jusqu' àu Mas d'Andos, Mireval et Vic-la-Gardiole. Les étangs se suivent mais ne se ressemblent pas: Etang de l'Armel, Etang des Salins, Etang de Vic..., fier de son fils Lionel, circum-navigateur passionné de mer, nous le remercierons chaleureusement de son attention et de son aide,mais il doit retourner "manger à la maison" à Pérols ( 50 kms tous les jours lorsque le soleil éclaire la Cathédrale St Pierre de Maguelone, toute proche au bord de l'Etang de Pierre Blanche...cyclo passion n'est-il pas ?)

Lionel Bic (fils de Claude) - "Voiliers, Alizées et cocotiers" - Editions la Découvrance -

 Frontignan nous pique-niquerons le midi, partageant la table du square J.J. Rousseau avec " quatre mangeurs de bois mort " : Jean-Pierre - Patrick - Jean François (le chef !) et Dominique. Quatre gaillards du Nord (Lille et environ), partis de Poilhes(34), le carré d'as des rameurs descend le Canal du Midi pour Sète et ensuite le Canal du Rhône à Sète, sur un voile-aviron de belle facture. Dur métier la rame, nous avons quelque peu pratiqué dans le Golfe du Morbihan.

Nous arriverons à Sète par le quai des Moulins et franchirons le pont basculant de Tivoli. Sète, la montagne Saint-Clair, au dessus de la dite "Venise du Languedoc". Patrie de Paul Valéry et de....Georges Brassens. Le "gwen-ha-du" encore une fois fut interpellé par un fan armoricain émigré dans le sud ....par un "breiz atao " ( à connotation un rien nationaliste hélas.) . Suivons la corniche sétoise jusqu'au cimetière marin Le Py-Sète où repose depuis 40 ans maintenant le barde sétois. En 2010, pressé déjà de m'y recueillir je m'étais trompé de nécropole en me rendant au cimetière marin Paul Valéry, me défonçant à gravir un raidillon à 12% (la seule réelle grimpette sans doute dans tout ce secteur).

Maître Georges, en 2010 déjà,  que n'aurais-je pas fait pour te saluer ?

Mout-Mout et Rossignol nous accompagneront aussi dans les montées, n'est-ce pas mon beau Rossignol ?

Un cagnard, une chaleur étouffante, pas de vent, du 30° et plus, ici les après-midis ....c'est à l'ombre en attendant la fraîcheur du soir normalement, et bien non les beurzouks à pédales continuerons jusqu' à Marseillan-Plage et Agde. Quittons Sète par la route des Quatre chansons vers la Plage de la Baleine. A la Paillotte de la plage où fut tourné le feuilleton "Demain nous appartient" nous dûmes attendre une bonne demi-heure avant de pouvoir "posséder et déguster une bière fraîche".....soif-soif il faisait putaing-cong !

Harassés par la chaleur et repus de fatigue , l'hébergement est surbooké à Marseillan-Plage, hôtels inutile de chercher, campings ( un seul accepte les tentes) le Camping de Beauregard-plage, 250 chemin de l'Airette, (04.67.77.15.45) Matthieu le co-gérant a su comprendre que pour des vélos-sacochards les résas sont quasiment impossibles à l'avance. Nous partagerons heureusement un emplacement avec Laure une baroudeuse de Lyon, c'est la solution trouvée dans l'urgence.

Tarif ? il faut savoir que sur ces côtes surpeuplées de toutouristes bronzé(e)s jusque sous les poils, pas de choix, pas de discussion...c'est 40 € la nuit pour deux, sans électricité... ou rien, on est d'accord !

Merci au directeur de la Maison de la Nature de Bagnas pour les renseignements que l' Office du Tourisme fut incapable de nous donner. Quelques dizaines d' Offices du Tourisme visités, c'est à se demander ce que signifie le mot "tourisme" pour eux. Incapables, incultes trop souvent, aucune compréhension du demandeur....des distributeurs de plans de centre-ville qu'ils ne connaissent même pas et des tee-shirts publicitaires inutiles. Bon voilà c'est dit, si, si,si..

Par contre il y a le choix pour les restos du soir, nous dînerons et boirons jusqu'à plus soif, on est d'accord !

27 - mercredi 11 août - de Marseillan à Valras-Plages - (chez Jacqueline et René) - 43 kms

Marseillan-Plage à Agde (34) par une piste longeant une route surchargée (la D912). Un petit déjeuner au centre d'Agde, avant de galérer pour découvrir le halage toujours inexploitable (!) du Canal du Midi. Ici les bateaux ventouses babos s'agglutinent. Erreur de parcours vers le Grau d'Agde. Nous avions Marie Bé, Ronan (7 ans à l'époque) et moi déjà réalisé en juillet 1998 le Canal de Riquet de Toulouse au Phare des Ongloux (Etang de Thau), le halage canalesque était déjà un vrai foutoir: ni balisé, ni entretenu, ni praticable pour certains tronçons. En 2010, rebelote pour moi en solo, à l'évidence en 2021 c'est toujours le même foutoir, il est vrai que ce même Canal du Midi est classé Patrimoine de l'Humanité depuis 1998. Les bacs plus 10 du Ministère de la Culture....et des Voies Navigables n'ont pas encore eu le temps de venir sur place constater l'état des lieux ( ils doivent être en télé-travail et les web-cams ne fonctionnent plus) les pédaleurs donc devront attendre encore quelques années. Nous progresserons sur un halage heureusement sec, car les jours de pluies ou d'orages, la catastrophe connue au printemps de cette année où tous les cyclos galéraient dans la boue jusqu'aux gourdes risque de se reproduire ......en attendant la prochaine.

Nous passerons vite à Vias, devant l' Euro-Park Tivolien, puis enjamberons les ouvrages du Libron ( pompes à eaux qui permettent au Libron de traverser le canal). Dégusterons une pizza au Rendez-vous des Bateliers à Portiragnes, Villeneuve les Béziers, puis Sérignan.

Nous allons retrouver René ( mon "frère de Camino Francès" en 2005) et Jacqueline, à Valras-Plage(34). Nous nous sommes un peu emmêlés sur la forme de nos retrouvailles, nous passerons la soirée ensemble à nous rappeler nos émotions vécues il y a 16 années révolues. René a toujours sa sensuelle peinture au bout de ses doigts. La Bretagne est souvent trop distante de Valras, c'est vraiment dommage. René emploiera le mot juste de " Vélociale"  pour qualifier nos deux "carnets de pélerin(e)s", inspirés de la Crédenciale des Caminos compostellans, sur lesquels nous collectionnons les tampons/sellos divers et variés. ( l'Anglais perfide va pouvoir encore plagier sans vergogne...toujours prendre sans ne jamais donner...c'est génétique.)

28 - jeudi 12 août - de Valras-Plage (34) à Mirepesset-le Somail (11) - 60 kms

Départ après quelques bises chaleureuses pour Béziers (34) et les 9 écluses de Fontsérane. Repassons à Sérignan avant de franchir le Pont-Canal sur l'Orb, la cathédrale Saint Nazaire domine toujours le Jardin des Evêques.

Les écluses de Fontsérane, le rendez-vous des touristes à Béziers. Une échelle de 9 écluses en guise d'un escalier d'eau. Un ascenseur à bateaux fut construit et mis en service en 1984....il a fonctionné quelques jours seulement avant de rendre l'âme, sans jamais la retrouver, maintenant c'est une grosse verrue chargée d'amiante et de plomb qui attendra très longtemps pour être démontée au grand dam des Bitérois. Un même engin élévateur fonctionne, lui, à Montech sur le Canal Latéral à la Garonne.

Nous palabrons avec quelques cyclos en haut des écluses, avant de repartir vers Colombiers et Poilhes. (d'où furent partis les " Quatre Copains d'abord" de l'Odyssée1 rencontrés à Frontignan).  Pique-niquons au Port de la Robine après avoir franchi le Tunnel de Malpas...par le dessus !

C'est la quatrième fois que nous " moulinons  sur le Canal de Riquet", un plaisir réel, mais sommes toujours exaspérés de l'état des halages successifs. Les VNF (Voies Navigables de France) société d'économie mixte à gestion par le privé qui ne s'intéresse qu'aux seuls bateaux...., les vélos ne leur rapportent rien à l'évidence). Racines traîtresses, trous de ragondins, affaissements des rives dus aux non respect des vitesses autorisées par les bateaux de location....). S'ajoutent à cela les travaux qui furent nécessaires pour soigner et remplacer les arbres malades d'un champignon mortel pour eux. Espérons que les têtes d'oeuf vertes (?) des bureaux de là-haut prennent enfin conscience du problème récurrent qu'est l'état désastreux de cet environnement canalesque en si piteux état.

Arrêt bistro impératif au Port de la Robine ( départ d'un canal variant  vers Narbonne). Il fait très chaud, suffoquant devrait-on dire. Nous ferons halte aujourd'hui au Somail - un pont du XVII s., en dos d'âne, de plein cintre, un lieu magnifique sur le Canal. En prévision pour ce soir un Camping en ferme-équestre à Mirepeisset,(04.68.46.31.31) où nous devons retrouver Ronan, parti en moto de Bretagne pour rejoindre St Bauzille de Putois(34), chez son frère Christophe en passant par les Pyrénées et le col du Tourmalet (ce n'est pas la route la plus directe, j'en conviens, mais la plus jolie ! ).

Arrivons sous le cagnard  au Somail, halte à l'ombre des barnums d'un bistro, une nouvelle fois admiratifs devant ce Pont (dit) de Riquet.  Nous allons vivre l'épisode inattendu et imprévisible du "bourre-pif du Somail".

Nous sommes en progression physique difficile dans la montée du dit pont, arrive alors de face une voiture audoise ( Citroën Picasso 5468 RA 11) qui force le passage. Mout-Mout, mon bel âne fidèle, volontaire et non belliqueux, se fait renverser, coucher sur les pavés par l'agressif conducteur. Cela ne suffira pas, le querelleur cinquantenaire audois gicle de son carrosse d'âge canonique et s'en prend physiquement, si, si, si... au mécréant jockey breton. Un étranglement violent de sa part m'oblige alors à diriger vers son "trois-pièces" laissé sans protection et entrouvert, une charge bien ajustée de chaussure cycliste. Geste nécessaire afin qu'il libère le breton suffoquant. Aussitôt dégagé de l'étreinte, je m'autorise deux gifles appuyées pour mettre les compteurs à égalité. Trois jeunes présents, témoins depuis l'origine du pugilat, retiennent et maîtrisent alors le colérique audois, vraiment très colère. Marie Bé, constatant son amoureux agressé, essaya d'intervenir mais se fera immobiliser violemment, elle arborera le lendemain de jolis bleus témoins.

Mout-Mout gît à terre, mal en point. La sacoche avant gauche, un rien déchirée baillant largement. Le dérailleur Déore est tout ébouriffé. Photos de l'agresseur avec ses lunettes de soudure et de son arme par destination (!) sa Citroën Picasso querelleuse.

 l'Office du Tourisme du Somail, on me dirige vers les coordonnées de la Gendarmerie de Génestat. Outre les témoignages disponibles, nécessité d'un constat médical. Le calme, l'air pur et l'apaisement reviendront. Pas de temps à perdre dans l'immédiat avec une procédure incertaine. Priorité aux retrouvailles avec Ronan notre motard préféré, qui nous rejoindra vers 17h au Centre Equestre de Mirepeisset. Le cyclo-tourisme est un métier à risques chez nos frères du Sud. Leur sang devient vite très bouillant, nous étions déjà prévenus maintenant c'est confirmé.

Au Centre Equestre de Mirepeisset, une soirée retrouvailles avec notre motard Ronan. Suffoquant sous ses vêtements de motocycliste au long cours, il arrivera en fin d'après-midi. Mila une petite voisine du camping nous apporte un melon d'eau désaltérant. Le camp de base familial est installé pour la nuit. Bières fraîches à volonté et pâtes au roquefort avant une nuit de repos bien méritée.

29 - vendredi 13 août - de Mirepeisset/Somail à Marseillette(11) - 46 kms

Partir de bon matin, car après 14h les températures atteintes sont vraiment dures à supporter, toujours au dessus des 30°celsius. Départ à 8h, émotions parentales et filiales pour nous trois, Ronan vers l'est (cap 90°) et les parents vers l'ouest (cap 270°).

Les distances parcourues chaque jour se réduisent du fait du climat un rien suffoquant. Ménager les montures et les jockeys. Nous repassons au Somail sur le Pont de l'Agression. L'état du halage nous oblige souvent à emprunter les petites routes parallèles. Ventenac-Minervois, Paraza (petit café de 9h) Roubia, Argens-Minervois, Homps ( pique le midi près de l'Ecluse de Jouares. La Redorte et son déversoir. Puichéric, l'écluse aux épouches-chiffons par la D 610. Nous serons à Marseillette(11) à 15h. En juillet 1998, nous avions bivouaqué à cette écluse. Attendons de savoir par phone si nous pouvons loger à l'Hôtel-étape au "Fil de l'Eau", ce soir, à défaut nous re-bivouaquerons près de l'Ecluse de Marseillette. Nous devrons alors monter la Trek dans le square de l'écluse, près d'un point d'eau et d'un WC municipal.

30 - samedi 14 août - de Marseillette(11) à Castelnaudary (11) - 68 kms

Le camp est plié à 7h30, ce matin. Nous allons essayé d'être à Castelnaudary ce soir.  Jusqu'à Trèbes le halage est praticable (beaucoup de changement depuis 1998, où nous avions cabané avec la remorque plusieurs fois, Pastell notre canichette d'alors sautait toujours in-extremis avant le grand soleil prévisible pour elle).  A Carcassonne le canal est au dessus de la ville, en passant, une belle vue vers la Cité déjà visitée antérieurement.

Après Carcassonne mauvais choix du côté, nous devons débâter nos mules pour franchir les passerelles étroites de l'écluse d' Herminis (autorisation de l'éclusier nécessaire, car risques pour les moteurs des vantaux) et reprendre le bon halage. Serons à Castelnaudary en fin d'après midi. Petit resto du soir. Nous y étions  déjà le soir  du 12 juillet 1998 (souvenir d'une soirée emblématique pour les passionné(e)s de foot).

Âpre négociation avec le Camping Municipal de Castelnaudary, les quotas de places imposées par le Covid, nous obligent à partager en toute convivialité un emplacement avec d'autres campeurs cyclos.

Aujourd'hui les températures dans l'après midi ont du atteindre les 35/36°. Qué calor !

31 - dimanche 15 août - de Castelnaudary(11) à Toulouse(31) - 75 kms

Une belle étape nous attend aujourd'hui encore. D'abord nous atteindrons rapidement le Seuil de Naurouze.  Le partage des eaux entre la Méditerranée (écluse Méditerranée) et l'Atlantique (écluse Océan) est situé à l'arrivée au bief de partage de la rigole d'alimentation des Montagnes Noires. Une colonne y est érigée à la mémoire du concepteur du Canal du Midi: Pierre-Paul Riquet.

Avant d'atteindre Naurouze, à la hauteur de Ségala, le halage est difficilement praticable les jours de pluies. En mai cette année 2021, des dizaines de vélos-sacochards ont galéré pour franchir les ornières de fange boueuse, dans le désordre le plus complet.

Nos montures ont besoin d'un toilettage, Mout-Mout et Rossignol ont dû subir l'état poussiéreux du Canal de Riquet.  Une honte nous envahit de ne pas les entretenir plus souvent eu égard aux services rendus, non mais !

Port Lauragais, la halte autoroutière bien connue, partage ses installations avec les cyclos-touristes canaliers. De Port-Lauragais, une piste asphaltée de 50 kms permet d'arriver en douceur en la Ville Rose de Toulouse.

Nous arriverons à Toulouse vers 15h par le canal du Midi qui traverse en dessous de la gare de Matabiau. Nous prenons une chambre à l'Hôtel Exelsior. Après avoir débâté Mout-Mout et Rossignol nos deux complices à pédales, ils nous véhiculeront dans la belle ville rose. Le Capitole, St Sernin, l'Eglise Notre Dame du Taur, le Pont Neuf, le Muséum.....un dimanche après midi, sans circulation intense, c'est toujours le meilleur moment pour renifler les beaux côtés d'une cité.

32 - lundi 16 août - de Toulouse à Muret - 40 kms

Quelques courses culturelles à Toulouse avant de rejoindre la Garonne vers Muret. Les capitales régionales sont souvent étendues, et les traverser relève de l'exploit. Nous ne quitterons pas Toulouse sans un petit déjeuner place du Capitole et un gros bisous à Claude Nougaro qui nous attendait près du Donjon.

ooooh Toulouuuse !  ooooh Toulouuuse !

La Garonne serpente par Portet sur Garonne, Roques, Saubens....l'A 64 n'est pas autorisée aux bicycles, il nous faudra donc trouver les petites routes et contre-allées pour rejoindre Muret. Nous avons décidé de réduire l'étape de Muret-Tarbes- Lourdes-Pau, car nous avons l'impératif d'être à Bayonne en fin de semaine, afin de retrouver Isabelle et Daniel. Le cumul des dénivelés à l'approche des Pyrénées nous incite alors à opter pour le TER de Muret (31) à Pau(64) et repartir en vélos de Pau, par Orthez en Béarn, et Peyrehorade(40).

A Muret, nous choisissons un hôtel proche de la gare afin de pouvoir embarquer mules et muletiers dès potron-minet. L'hôtel Clément Ader d'où nous nous envolerons demain matin pour la gare toute proche vers Pau. L'après-midi tour en ville et passage au Club de Kayaks réputé de Muret ( pratiques de notre époque kayakiste d'avant) afin de toiletter nos deux baudets en " 25Cromo4", ils sortiront rutilants et prêts pour une nouvelle aventure pyrénéenne. En bonus, une cerise sur le dérailleur lors d'une visite amicale au Garage Ford de Muret afin de souffleter et de graisser nos transmissions (cela fait toujours plaisir aux grands garages automobiles de recevoir et cajoler les plus petits que soi, si, si, si...Merci à eux de nous avoir si bien reçu).

33 - mardi 17 août - de Muret(31) à Pau (64) et Orthez ( 64)  - 55 kms

7h du matin, en voiture Ter pour Lourdes et Pau (64) - à 8h55, dépôt devant la gare de Pau qui est située le long du Gave de Pau. Accéder au centre ville vous oblige à emprunter la montée mythique, avenue Napoléon Bonaparte,  où se concluent au sprint chaque année les étapes d'arrivée du Tour de France. Bienvenue au Club des Vainqueurs (Zabel, Voekler, Anquetil, Alaphilippe, Chiapucchi, Hinault...)  votre nom alors est peint pour la postérité sur l'asphalte paloise, si, si, si.....je demande derechef à François Bayrou, maire réélu du lieu, de nous rajouter à la liste des récipiendaires ( né la même année que l'édile, nous avons seulement deux jours de différence, il peut nous faire cela n'est-il pas ?).  En échange je lui enverrai un "petit mécréant de voyage".

En sortie de Pau, après avoir rejoint le Gave de Pau et admiré le Château, lieu de naissance de Henri IV quand même, nous rencontrons alors Alain, un cycliste de Larouin (76 ans) qui nous drive jusqu'à la bonne piste. Pique-nique en bord du Gave. L'EV81 est en travaux et devons prendre la D 817 par Artix. (détour quasi obligatoire par Salies de Béarn ou Navarrenx (!). Un pont est en travaux pendant un an, il n'est plus possible de passer sur l'autre bord du Gave de Pau.

Le Dieu des mécréants pédaleurs bretons a repris du service sans doute, car il nous permet en traversant Abos (64), de rencontrer Georges qui rentre tout juste chez lui et Nicole son épouse. Georges et son fils sont des passionnés de vélos, petit café et gâteaux d'abord dans le salon avant de nous accompagner par des routes compliquées (route de Bésingrand, chemin du Bateau .... vers un pont survivant qui permet le passage des seuls autochtones. Sur une dizaine de kms Georges nous escorte et ouvre la voie avec sa voiture, à 15/19 km/h, jusqu'au pont sauveur. Merci Georges et Nicole, un jour, sachez que la Bretagne est juste en haut du Béarn, à gauche. Tournée de chouchen pour deux natifs de 1951....plus le Maire de Pau, aussi, s'il accepte de nous inscrire au tableau des vainqueurs !

Par la D 817, très busy et un rien bossue nous arriverons à Lacq. A la mairie on me renseigne d'un Camping des Sources, à Orthez, 35 emplacements dont 5 chalets. Par la toujours même D 817, nous entrons dans Orthez et après quelques courses alimentaires nous nous dirigeons vers le dit camping. Camping fermé depuis deux ou trois ans suite à des inondations désastreuses.

Mout-Mout et Rossignol n'en reviennent pas, il va falloir encore bivouaquer à la dure. Chose faite près d'un local de répétitions de chanteurs béarnais (et non basques(!), rassurés rapidement ce soir la manécanterie à bérets ne se réunit pas, ouf ! Heureusement le ruisseau de Rontrun, près de la Salle des Sports Pierre Seillant, nous bercera de ses clapotis !

Douce nuit en Béarn pour deux Bretons fatigués.

34 - mercredi 18 août - de Orthez (64) à Bayonne (64) - 88 kms

Lever du bivouac pour un départ avant 8h. Le rû de Rontrun continuera de clapoter sans nous. La D817 est très roulante. Baigts de Béarn, Puyoo (deuxième petit déjeuner en boulangerie), Labatut, Peyrehorade (40) ( jour de marché au gras, avec spécialité des pieds de cochons, un régal d'ambiance, une marée de bérets). A l'O.T. on nous conseille de rejoindre Bidache(64) par la D19 afin de retrouver la V81 - la Scandibérique jusqu'à Bayonne. Une longue grimpette suivie d'un plus long renversement vers la Bidouze (affluent de l'Adour). Joli château de Gramont. Rejoindrons la route de Soudan puis le halage des calfats. Arrêt déjeuner au "Galupe" à Chaubadon. Mout-Mout et Rossignol s' amouracheront d'une grosse cylindré H.D. en attendant leurs cavaliers.

Arrivée à Bayonne par l'Adour et la Nive, tout en douceur. Le quai coloré de l'Amiral Dubourdieu, la rue du Pont Neuf et La Chistera. La patrie de mes cousins basco-breton. La Cathédrale Ste Marie darde sa flèche effilée vers un ciel lourd et plombé.

Pour nos montures et nous, trois jours de stand-by chez Isabelle et Daniel à Anglet(64). Un loft de belle facture est mis à notre disposition par Daniel sur les hauteurs d'Anglet près de l'Aéroport Biarritz-Atlantique, un véhicule à quatre roues en remplacement pour trois jours de nos ânes à deux pneus Schwalbe. Daniel et Isabelle deux randonneurs pédibus et pédalus expérimentés aussi, Isa, ma "soeur Florette" depuis la Voie Podiensis et le Camino Françès en 2004, apprécient énormément les beurzouks et leur Beurzouland à l'égal de nous pour les bascous et leur Basquie.

Jeudi et vendredi nous reniflerons le Pays Basque around Bayonne-Biarritz et quelques découvertes. Retrouvailles chaque soir avec nos hôtes encore en activité. Samedi 21, tous les quatre nous irons danser le flamenco, déguster les tapas espagnoles et communier à la longue vie de notre sincère amitié, à Donostia-San Sébastien en Guipuscoa.

Avant de rentrer nos deux mulets, à l'écurie des vélos pour 3 jours, un passage chez Cyclable de Bayonne (05.59.08.89.71) au pied du Pont Grenet, emporté par ma fougue j'entre, sans masque, debout sur les pédales, dans le "magasin-laboratoire Cyclable", à la surprise du patron abasourdi, auprès duquel je m'excuserai sincèrement de ma précipitation à vouloir soigner ma monture. Celui-ci, nous renseignera avec compétence et prévenance sur le réglage de nos freins hydraulique Magura HS22, (arrivés en butée pour Mout-Mout) de nos deux Fahrrad Manufaktur.(Cyclable distribue et entretient les Fahrrad teutons en quasi exclusivité).

35 - dimanche 22 août - de Bayonne/Anglet (64) à Seignosse (40) - 52 kms

Retour d'Espagne tard le samedi soir, ambiance espagnole festive à souhaits. Ce matin, nous retrouvons nos mules à deux roues dans l'écurie à vélos, sacochons de nouveau.

Merci à Daniel et Isa ma Soeur Florette pour leur attentif hébergement parfaitement et généreusement organisé.

Je retrouve le confort de ma selle Brook (une anglaise d'avant Brexit heureusement, depuis c'est un plaisir cynique et peut-être malsain que de poser mon séant sur ce cuir d'origine perfide ! Restons toujours vigilant devant les spécialistes séculaires de la perfidie clandestine, yes, yes, yes....

Fermons, avec attention, les portes généreuses ouvertes par nos hôtes...... pour aller les rejoindre chez Isa près du B.A.B. côté rive gauche de l'Adour. Rendez-vous était déjà pris pour pédaler de concert aujourd'hui dimanche jusqu'à Cap Breton(40), la première étape pour nous de la Vélodyssée que nous remonterons jusqu'en Bretagne. Daniel et Isa ont déjà aussi comme nous deux réalisé leur Vélodyssée, c'est une piste qu'ils connaissent bien. L'envol se fera par Boucau, Tarnos, et Cap-Breton. Un pique-nique d'en-cas et de tisanes de houblon près du Marché aux poissons et de la permanence d'Eric Kerrouche, sénateur des Landes (et oui pur hasard).  Emplettes du dimanche  pour dames, Isa et Marie Bé, déambuleront parmi les commerces appropriés chers aux Dames de Cap Breton. Souvenirs d'un camping à Cap Breton/Vieux Boucau ( en juin 2014), où j'avais déjà planté la toile en compagnie d'un Caniche (Poodle) essentiellement suiveur et profiteur, mal élevé, parti à la cloche de la muflerie sans laisser officiellement d'adresse. Le camping après recherches n'existe plus.

Les quatre pélerins à pédales et sacoches se sépareront avec moult bises, poks et muxus. Daniel-Isabelle, c'est à votre tour maintenant de revenir en Bretagne, nous avons toujours d'excellentes galettes/saucisses au chouchen. Muchas gracias. Le agradecemos su calurosa acogida.

Ce soir Camping les Chevreuils à Seignosse ( 44€/2 pers. sans électricité) full up, pas de choix.

36 - lundi 23 août - de Seignosse(40) à à Lit et Mixte(40) - 50 kms

Très chaud, l'allure se réduit considérablement. Rentrons dans les forêts de pins landais. Belles pistes roulantes, à l'ombre, quelquefois up and down, Une foultitude de vélos, très souvent VAE, dans tous les sens, aucun respect des autres: moi d'abord, je vais à la plage ! Pique-nique à Léon(40) , en sous-bois. Vieux-Boucau (40) Souston (40) puis arrivée à Lit et Mixte au Camping municipal de l'Homy - 95% d'Allemands passionné(e)s de surf, une faune joyeuse et fêtarde. en T3, T4 VW. Une place chère mais obtenue par sympathie avec la gestionnaire, qui apprécie les vélos-sacochards. Un bel emplacement entre les pins. Demain matin me dit-elle, dès 7h du matin, une file d'attente de candidats pour obtenir l'un des emplacements libérés. C'est un vrai métier campeur/surfiste. Très chaud aujourd'hui encore 34°, heureusement que nous avons anticipé l'escale.

Le soir à la Paillotte Lou Pescayre excellent repas de poissons frais. Ambiance "paillotte" ne pas hésiter à forcer le service....

37 - mardi 24 août - de Lit et Mixte à Gastes/Parentis(40) - 49kms

Le cagnard landais encore aujourd'hui. Le phare de Contis d'abord, puis le monde des surfeurs de Mimizan. L'étang de Parentis est en approche pour nos deux Fahrrad teutons, qui ne sont pas eux des hydravions Latécoère 631 habitués des amerrissages à Parentis et à Biscarosse(40). Encore très chaud, nous nous arrêterons au Camping du Pré Vert à Gastes en bord de l'étang de Parentis. Après midi plage et lecture.

Jean-Jacques et Dominique de Messanges(40) , grand marcheur montagnard (Himalaya, les Andes..) qui s'essaie à la cyclo-randonnée, c'est une première pour eux. Deux autres familles avec enfants en remorques qui descendent vers Cap-Breton, l'emplacement des sacochards est bien garni, auquel s'ajoutera une jeune femme, équipée pro et organisée. Agréable environnement vélocypède.

Soirée paillotte au Pré Vert agréable jusqu'au coucher de soleil sur l'Etang de Parentis ( les anciens puits d'extraction du pétrole des années 60 s'aperçoivent encore).

38 - mercredi 25 août - de Parentis(40) à la Dune du Pyla(33) - 60 kms

Piste très roulante jusqu'à Biscarosse(40) petit café et limonade/menthe au Relais. Juste avant avons rencontré la première pèlerine pédibus pour Santiago , Margritta une Slovaque sur la Voie Littorrale ainsi que Albert et son molosse Olympe, qui venait de prendre la défense de Marie Bé importunée par un zinzin local, armé d'un long couteau, signalement immédiat, par Albert, à la maréchaussée de Biscarosse. Le zinzin est bien connu des bleus m'a-t-il dit.

A la sortie de Biscarosse rencontre avec Jean Marie, 66 ans, un cycliste passionné, cadre routier en retraite, qui nous accompagnera durant 10/15 kms et nous aidera à détricoter les entrelacs de pistes cyclables autour de Biscarosse/Parentis. Merci Jean Marie tu nous fus de très bon conseil et bonne santé à ton dos usé par le métier difficile de la route. Pique-nique après la plage de Maguide, animée par le fameux et délirant Aqua-Parc "Aquacabana". Nous quitterons la piste côtière pour la D305, puis la D83 avant de retrouver la bonne piste en direction de la Dune du Pyla.

Ce soir on dort.....avec "Patrick" au Camping des Flots Bleus - Dune du Pyla. A vélos deux belles grimpettes pour accéder par la D218 à l'entrée des "Flots Bleus". Il fait chaud bon d' Zeus !

Un emplacement de choix au camping de "Patrick et Jacky", la tente sera au pied de l'escalier très pentu qui mène au sommet du monstrueux tas de sable. Règlement spécial Vélodyssée sans doute, nous sommes dispensés du coût de l'emplacement, la saison se termine, il n'y a plus de surbooking, et les Breton(ne)s à casques sont sympas. Merci n'est-il pas ?

Installation du camp de base avant de gravir pédibus la bête en sable mou. Marie Bé est perplexe devant l'escalier à la très forte pente....l'appréhension s'estompera pour faire place à une réussite parfaite de l'ascension . Quelle vue, quelle dimension...à 360°. Le banc d'Arguin, le Bassin d'Arcachon, les parapentes en folie qui dansent une farandole ou une tarentelle voluptueuse, un tableau exceptionnel.

Nous resterons un certain temps à goûter notre plaisir d'être là. Notre toile de tente est tout juste en bas, si, si, si......" Patrick attendra notre retour pour l'apéro " !

Ce soir apéro et dîner pour deux randonneurs bretons à la cafétéria du Camping des Flots Bleus

39 - jeudi 26 août - de la Dune du Pyla (33) à Le Porge (33)

La vie est belle encore ce matin, direction Arcachon, ses villas, ses plages et son embarcadère pour Lége-Cap Ferret. Une quinzaine de kms par la D218 qui pénètre dans Arcachon, puis nous longeons les plages et la mer jusqu' à la jetée Thiers d'où nous embarquerons sur le bateau traversier pour Lège-Cap Ferret . Des statues fantomatiques pour le plaisir des yeux et les "pieds de célèbres navigateurs" pour les archives de la Marine à voile de compétitions.

L'embarquement des vélos sacoches est assez speed et stressant, car le traversier enfourne ses clients et embarque le petit matériel roulant prestement. Débâter à la va-vite avant de confier sa monture sacrée à des mains brusques et sans tendresse, il y a de quoi stresser quelque peu, n'est-ce pas ? Du Cap Ferret au Porge, belles pistes en sous bois. Quelques surprises de "culs nus aux fesses et raies hâlées" en liberté sous les pins maritimes, en babouches de plages ou collés par la sueur à la selle de leur VAE. Arrivée au Porge avant Lacanau(33). Camping Municipal " la Grigne" , immense mais de très bonne qualité.

40 - vendredi 27 août - de Le Porge à Montalivet (33) - 77 kms.

Une belle étape sur des pistes up and down, qui passent par l'Etang de Lacanau,  Deux pérégrinos pour Santiago par la Voie littorale: Gérald de Saujon(17) et Alain du Rheu(35) qui vit à Jarnac(16), rencontrés après Lacanau sur la piste de Maubuisson. Lacanau-Océan puis piste vers Carcans Etang.

Pique nique le midi au carrefour de la Citerne, d'où nous repartirons pour Hourtin-plages. Longue route à travers le Parc de la Réserve Naturelle des Dunes, accès à la base de l'EAG (Missiles et Balistique de l'Armement) Très roulante, accès réglementé. Tarif prohibitif au Camping 5 étoiles de Hourtin (55€ /2pers.).

Rencontre avec une famille de cyclos de Locronan(29), Olivier et Leatitia, et leurs filles Hélène et Justine, ils remontent comme nous vers la Gironde par le Bac du Verdon. Arrivés à Montalivet(33) nous essayons le Camping municipal qui est quasiment vide mais affiche complet ! Un policier municipal avec arme à la bretelle en stand-by. Probablement des problèmes de drogue sur le site (rumeur locale). Nous séjournerons alors ce soir au Camping du Médoc (Campéole) quasiment vite et acceptant les tentes. Les Locronanais sont déjà installés, courses à l'ALDI à proximité.

41 - samedi 28 août - de Montalivet (33) à St Georges de Didonne(17) - 53 kms

Objectif aujourd'hui le Bac du Verdon, après Soulac-sur-Mer. Sortis de Montalivet par les plages. Passage devant l'Euro-nat, le plus grand camp naturiste d'Europe, est-il dit. Soulac sur mer à 20 kms, nous y arriverons vers 10h30, après un café-limonade à la menthe au Bar des Pins, so-british, à l'entrée de Soulac. Un arrêt-photo devant l'immeuble emblématique, le "Signal" "mangé par la mer", toujours debout, sa démolition est trop coûteuse pour les "encore-propriétaires", un pataquès que seule l'administration est capable de générer.

Soulac-sur-mer, étape incontournable sur la Voie Littorale vers Santiago de Compostelle, la Basilique de Notre Dame de la Fin des Terres. écroulée et ensablée, reconstruite au XIX s. Le port du Verdon à la pointe de Grave est à 12 kms de Soulac, les ferries sont no-stop aujourd'hui, pas de soucis d'horaires. En vélos nous avons le petit avantage de ne pas vraiment devoir faire la queue. Embarquerons pour Royan, à 14h, sur "l'Estuaire". Jolie petite traversée avec à l'ouest le Phare de Corduan, le phare des Rois, le Roi des Phares, une merveille à l'entrée de la Gironde. Visitable à mi-marée par bateau.

Dominant Royan l'église monumentale et impressionnante construire en 1958, un édifice en béton, ressemblant à celle de Rekjavik en Islande.  Royan et son marché en béton, sa plage luxe jusqu' à St Georges de Didonne, où nous dormirons ce soir.

42 - dimanche 29 août - de Royan (17) à Marennes (17 ) - 50 kms

Nous partirons de St Georges de Didonne (Camping du Blayais, quelques tentes acceptées, parfait) pour Royan, La Palmyre, le phare de la Courbe, Ronce les Bains, la Seudre et Marennes. La côte est surpeuplée en ce dernier dimanche des vacances d'été. ça grouille de partout, piétons, vélos agressifs et sans règles de circulation. Avant la Conche de Pontaillac (souvenirs d'enfance pour moi), ses carrelets majestueux, Vaux-sur-Mer et St Palais, une superbe corniche roulante ......et chic !

A La Palmyre (et son fameux zoo) rencontre avec Annie, pimpante retraitée de 60 ans qui vient tout juste de reprendre l'exercice du vélo musculaire et qui, lors d'un passage étroit, ne put maîtriser son engin à pédales: chute et exécution en direct-live d'un grand soleil spectaculaire . Son panier avant, chargé des cacahuètes et autres apéricubes pour l'apéro...se répandra sur la piste, sur laquelle les excités des plages et du pédalier ne respecterons rien, ni même l'accidentée. Réconfortée par nous et par un autre couple, remise en état du vélo, pas de gros bobos pour la voltigeuse/trapéziste du dimanche. Grosse frayeur pour nous tous. Bon apéro Annie.

Stand-by devant le Zoo de la Palmyre, avant de frôler le Phare de la Coubre. Une caresse du regard au Phare du Corduan, le gendarme royal à l'entrée de la Gironde. Magnifique piste côtière, sous les pins, à l'ombre le plus souvent, bienvenue en ce jour de grande chaleur.

Pique-nique à la Pointe d'Arvert avant d'arriver à Ronce-les Bains. Le Pont sur la Seudre et découverte surprise du Camping "Au Bon Air " à Marennes-plages. Une petite plage à l'ambiance vraiment familiale, un régal de tranquillité (pour une fois, le long  de cette jolie côte grouillante de vie et d'agitation). Soirée resto à l' Aromate et balade au couchant, que du cyclo-tourisme tendresse.

43 - lundi 30 août - de Marennes à Chatelaillon (17) - 61 kms

Matin doux dans le Marais . Marennes et son clocher mémorisable ( lorsque je vivais - années 80 - en "Charente Poitou-tradition du goût", deux clochers m'interpellaient celui de Marennes et celui d' Ars en Ré).

Marie Bé serait-elle nostalgique de la fonction publique territoriale en passant devant le coeur du réacteur de la Communauté de Communes du Bassin de Marennes-Oléron ?

Direction Brouage, cité fortifiée de l'époque Richelieu, nous y passons pour la énième fois, à chaque fois une impression d'être dans un cocon particulier de l'Histoire. Retrouvons de nouveau Thomas, un Breton de Rennes et de Bédé, cyclo-sacochard solitaire attachant. Au Bar de la Citadelle en intra-muros, tournée générale de cafés, dans un bar breton, dans des tasses bretonnes, servis par une Bretonne avec son masque breton, il manquait les kouing amman quand même.  le Musée du Vélo nous interpelle, nous les besogneux des pistes damées en sous-bois. ( il devait être à l'époque en Bourgogne à Cormatin (71) , je crois me souvenir !) Rejoignons Soubise par la D3. Un  hommage en passant devant l'ex-voto à la mémoire d'un cycliste décédé, renversé par une voiture " mal conduite". A Soubise nous prendrons le long de la Charente, la piste donnant l'accès au Pont transbordeur du Martrou. Le dernier en France, ceux de Marseille, de Nantes ...ont disparu. Jeune, je me souviens l'avoir emprunté avant la construction des ponts en béton pré-contraint, lorsque nous descendions de Bretagne en Gironde. Sérieusement endommagé après le passage de Xinthia en 2010, il est à présent restauré pour vivre quelques siècles encore espérons-le. Traversée sur plateau en suspension "pilotée (!)" par l'égal du Commandant du France (!) sérieux, discipline et  rigueur qui vont lui valoir un jour l' Académie de Marine, si, si, si...

Piste halage du Martrou à Rochefort sur Mer, jusqu'à la Corderie Royale et la cale de l'Hermione, qui pour notre chance était rentrée d'une longue traversée. L' Hermione, une réplique de la frégate de la Liberté de 1789, sister-ship mise à l'eau en 2014, après 17 années d'une passionnante construction. J'ai le plaisir de posséder sur mon bureau un petit morceau de son bois de quille estampillé (de 1999). Soit belle et fière chère Hermione, tu es le fruit d'une passionnante entreprise de solidarité.

En sortie de Rochefort sur Mer, la Vélodyssée longe en retrait la Charente, avant d'emprunter le Marais de Fouras, par Yves, les Boucholeurs, et la pointe de Chatelaillon. Ce soir nous poserons la guitoune au Camping bien nommé de l'Océan.

Souvenirs qu'au printemps 2010, au lendemain de la tempête monstrueuse Xinthia, cette partie de la côte était quasiment infranchissable, notamment aux Boucholeurs et en baie d'Aytré avant La Rochelle, je remontais vers la Bretagne lors de mon précédent Tour de France ( 2010) en solo. Deuils, désolation et tristesse absolue, les lieux souffraient de cette colère naturelle démesurée et incontrôlable.

44 - mardi 31 août - de Chatelaillon (17) à Marans (17) - 48 kms

Chatelaillon-Plage, un rien vaseux à marée basse, plage famille de La Rochelle. La Vélodyssée longe le trait de côte par Angoulins, la Baie d'Aytré, et le Port des Minimes à La Rochelle. Bien balisée et entretenue. Au sortir de Chatelaillon une rencontre avec une équipe motivée de facteurs en début de tournée, Mout-Mout aime les facteurs (maintenant en VAE) et un peu "cabot" adore la pose en leur compagnie. ( A Berlin en juin 2012, à l'endroit même de l'ex bunker d'Hitler, Mout-Mout posa fièrement en compagnie d'une fringante factrice al-le-man-de). Toujours une petite émotion en arrivant à La Rochelle, j'y vécu dans les années 80, avant de remonter vivre en ma Bretagne natale, en Ar Minic'hi. Le Port des Minines, le deuxième ou troisième port du monde (en nombre de bateaux amarrés ! ) nous saluera avant de nous laisser re-découvrir le Vieux Port ( la Tour de la Lanterne - Tour de la Chaîne - Tour St Nicolas - le Gabut - le Musée Maritime) son Hôtel de Ville reconstruit depuis l'incendie de 2013 - la Tour de l'Horloge - ses arcades - Chez André. Rencontre avec Manu et Rozenn, de Quimper ( un groupir pour l'histoire)

Nous quitterons la ville huguenote par le Canal de Rompsay vers Marans(17).

Pique-nique à l'écluse du Canal de Rompsay, lorsque soudain un ostrogoth, un mélange de babos, de moine bouddhiste ou de curé déluré, en vélo vintage de femme, stoppe net en gueulant comme un dératé. Nous posons alors nos sandwiches au saumon et observons le personnage en plein délire. Sa selle semble s'être affaissée d'un coup, lui compressant soudainement le trois-pièces ou peut-être son vêtement en bure-soutanière s'est emmêlé dans les rayons ou le dérailleur. Il gueule et aboie comme un putois agressé, s'acharnant à frapper son vélo immobilisé et bloqué. Prompt d'habitude à la détente photographique, cette fois-là pourtant j'ai été pris de court. L' ostrogoth pédaleur remonte soudainement sur son destrier récalcitrant, puis prend notre direction. Je l'intercepte au passage, j'adopte alors une gestuelle de bénédiction incertaine .. Son petit Christ en pendentif, s'accroche comme un singe à sa tignasse grasse et luisante. La colère le reprend devant ma bénédiction mécréante et provocante j'en conviens. Son courroux se démultiplie de plus belle,il reprend alors ses imprécations et ses éructations anti-Christ et anti-Dieu d'Amour.

Nous reprendrons nos sandwiches dans le calme enfin revenu....

La Rochelle est à 30 kms de Marans par le halage du canal tout en douceur du dit Canalde Marans. Dompierre sur Mer. Nous poserons sacoches et vélos devant une tente Trigano spéciale cyclo-étape au vraiment très agréable Camping du Bois Dinot à Marans. Petit port ravissant sur la Sèvre Niortaise, à l'habitat de type aunis (tuiles roses et bourrines blanches)

45 - mercredi 01 septembre - de Marans (17) à Jard sur Mer (85) - 70 kms

A Marans nous reprenons le Canal de Marans à la Mer, jusqu'aux écluses de Braud et nous nous engageons dans la Baie d'Aiguillon, qui, aussi avait énormément souffert lors de Xinthia en février 2010. Immense plaine essentiellement agricole et de prés salés. A St Michel en l'Herm, un petit café du matin, nous retrouvons les cyclos VAE de Pornic.

Optons pour le détour par la Dive (un îlot jurassique au milieu de la baie. D'une quinzaine de mètres d'altitude. Excellent observatoire ( table d'orientation) pour découvrir tout l'horizon sud jusqu'au Pont de l'Ile de Ré.  Passons à La Tranche et La Faute-sur-mer, où il fut comptabilisé le plus grand nombre de victimes lors de Xynthia. Toutes les digues depuis ont été renforcées en prévision d'une prochaine fois.

La Belle Henriette, une réserve naturelle que nous avons eu le plaisir de traverser à pied lors de notre GR8 pédibus, en mai 2018,GR piéton de Noirmoutier (le Gois) à La Rochelle. Exploit non prévu de notre Thérèse de Nesmy préférée qui s'essaya à la plongée sous-marine (?), sans masque, ni palmes, ni bouteilles....elle est la seule depuis à posséder le rare diplôme de la meilleure traversée insolite de la Belle Henriette !

Rossignol et Mout-Mout auraient souhaité faire escale au Camping Ste Anne de la Tranche (famille Charier) où nous avions déjà "escalé". Une incompréhension lors d'une réservation ( surtout aucun merci à l'austère Cynthia , mais regrets sincères pour David) nous obligera à rejoindre pour la soirée, Jard sur Mer, un peu plus loin. L'occasion d'une émouvante pensée en mémoire de Georges Clémenceau, qui, en sa bourrine de St Vincent sur Jard, n'aurait pas failli à l'hospitalité légendaire vendéenne.

46 - jeudi 02 septembre - de Jard sur Mer à Brétignolles sur Mer - 60 kms

Nous referons par la Vélodyssée, en vélos cette fois, une partie du GR8 vendéen . La Guittière, le marais de Le Payré, la passerelle du Cul de l'Ane, Bourgenay, le Bois de St Jean., la Baie de Cayola.

pour info, en lien direct notre GR8 en lien direct d'un clic : http://danydarminichi.over-blog.com/2018/06/de-port-bourgenay-a-la-rochelle/ile-de-re-le-gr-8-mai-2018.html

Arrivée aux Sables d'Olonne (85) par la Corniche sud. Nous remontons la promenade Georges Clémenceau et instinctivement nous allons saluer les fresques coquillagères de l'Ilot Penotte. Un régal pour l'oeil que nous nous offrons à chacun de nos séjours fréquents en Pays Olonnais et Brétignollais.

Longeons le chenal d'entrée de Port Olona, le "stade nautique" des arrivées des Vendée Globes.

Un détour par le Décathlon olonais, en prenant la direction de Brétignolles sur Mer, afin d'investir dans de nouveaux sacs marins étanches  (30L et 40L) en remplacement des précédents usés.

Nous sommes attendus à la Parée, chez Claudine, ma soeur, à Brétignolles sur Mer, route directe par la D87 et la D80. La Vélodyssée serpente dans les bois, nous l'avons tellement pratiquée que cette fois-ci nous lui épargnerons notre présence.

L'année dernière 2020, en juillet,  Mout-Mout et Rossignol avaient sillonné la belle Vendée intérieure, en une petite boucle de 500 kms, profitant alors d'une accalmie dans la rigueur covidesque. ( ce pédalus réservé ne fut pas diffusé sur le blog danydarminichi)

Trois jours de repos, en famille et dans un confort quand même moins précaire qu'une toile de tente !

Quelques belles balades vendéennes pédibus afin de changer les habitudes et les moulinades pédalières de ces dernières semaines.

"Constat..... consternant " de découvrir la plage du Marais Girard tel un cloaque nauséabond, heureusement que tout cela va être remis en bon ordre depuis le rejet du projet portuaire de plaisance ( vous me direz, que pour avoir beaucoup pratiqué les ports de plaisance, ce sont aussi de véritables fosses d'aisance en eaux libres...)

47 - dimanche 05 septembre - de Brétignolles sur Mer (85) à Paimboeuf (44) - 92 kms

Ola buen viaje.

Direction St Gilles-Croix-de-Vie(85), puis la D59 vers St Hilaire de Riez, le Perrier, St Urbain, St Gervais, D948 pour Beauvoir-sur-mer (85), puis la D758 pour Bouin et Bourgneuf en Retz(44).

Nous avons délaissé l'itinéraire officiel de la Vélodyssée, pour rejoindre Paimboeuf (44) en bord de Loire maritime.  Nous devons retrouver nos deux autres petits-enfants Ema et Manon et leurs parents Léna et Guillaume. Ainsi toute la famille aura été visitée cyclopédiquement.

Petites routes à travers les marais, aucun dénivelé, nous sommes dimanche la circulation est plus fluide, à l'exception de la partie Beauvoir-sur-Mer à Pornic. Vigilance, prudence, et une distinction visuelle de nos mules afin de "maîtriser" les craintes compréhensibles de rouler dans ces conditions. Pour avoir réaliser des dizaines de milliers de miles ou kilomètres, je sais qu'il faut être très attentif aux risques de la route, surtout pour les vélos, mais on apprend vite à anticiper, à observer, à imposer aux autres une " présence parfois quelque peu fragile". Il faut oser y croire n'est-il pas ?

A la pause du pique-nique à Bourgneuf, recontre avec Claudia, une  cyclo-sacocharde de Bonn (Allemagne) partie de Dunkerque elle descend vers Bayonne puis la Méditerranée durant trois mois de disponibilté. Une vraie réunion syndicale de Fahrrad Manufaktur, deux T 300 et un TX400. Echanges d'adresses pour l'à-venir des euro-vélocypèderies.

D 13 jusqu'un peu avant Pornic pour bifurquer par la D86 par Saint Père-en-Retz. A St Père nous profitons, renseignés par les pompiers en retour de mission, du lieu d'un vide-grenier,seule solution en fait pour trouver une bière fraîche. Aujourd'hui il fait encore une chaleur africaine . Ensuite nous pédalerons vers l'atterrissage final au Jardin Etoilé (oeuvre du Japonais K. Maruyama) à Paimboeuf, avant de retrouver notre tribu familiale paimblotine.

48 -  lundi 06 septembre - de Paimboeuf (44) à Camoël (56) - 60 kms

Nuit de repos à Paimboeuf - L'étape d'hier fut assez longue, aujourd'hui nous allons réduire la distance et prévoyons une halte en bord de Vilaine, à Camoël (56), en aval du barrage d'Arzal (56). Le passage du Pont de St Nazaire, pour la ènième fois. Cette fois-ci ce sera encore plus facile, il fait très beau, pas de vent, et la voie montante de notre côté est neutralisée pour cause de travaux sur les câbles. Nous avons la voie montante, rien que pour nous, à l'exception des zones courtes des travaux en cours. De Paimboeuf à St Brévin, un couac à cause d'une déviation à Corsept pour rattraper non pas la Vélodyssée mais l'EV6 Atlantique. Tout est remis dans l'ordre, nous gagnerons le pied du pont par l'EV6. Superbe à chaque fois de voir se profiler cet ouvrage imposant au dessus de la Loire, entouré des Chantiers Navals de Penhouët et de la zone de fret de Montoir et Donge (44).

Optons comme à chaque fois en vélos (c'est différent en autos) pour la D50, au départ de Montoir de Bretagne (44) pour Saint Malo de Guersac (44), le Belvédère de Rozé, vue exceptionnelle au dessus de Fédrun, du  Marais et du Parc Régional de Brière. Saint Joachim (44), 

Une piste cyclable existe le long de la partie "marais" sauf qu'à partir de La Chapelle des Marais par la D33 jusqu'à Herbignac (44) la route est dangereuse et souvent busy. J'ai failli un jour être réduit à peu de chose et avoir vécu mon dernier tour de roue, par un camping-car arrogant et mal maîtrisé par son pilote du dimanche. Une frayeur toujours restée en mémoire. A Herbignac, nous prendrons la direction de Férel  (56) puis de Camoël pour y rejoindre le Camping Les Embruns. Soirée en bord de Vilaine entre le barrage d'Arzal (56) et la Pointe de Pen Lann à Billiers (56). Nous siroterons une puis deux pintes de tisanes fraîches de houblon, afin d'arroser le retour dans notre département de départ: le Morbihan (56).

Les écuries de Mout-Mout et de Rossignol - (Rochefort-en-Terre et Malestroit) - ne sont plus très loin. Nous faisons sans doute un peu durer le plaisir diriez-vous, pas vraiment, mais la fatigue des équipages se fait un peu sentir tout de même, les Ecuyer(e)s ont perdu 7 et 5 kgs ( placez-les dans l'ordre qui vous convient le mieux, si vous voulez, nos poids respectifs resteront des secrets bien gardés....! )

49 - mardi 07 septembre - de Camoël(56) à Rochefort-en-Terre/Malestroit (56) - 55 kms

Ce matin départ pour un ultime round. Remontons vers Camoël, puis le Barrage d'Arzal (56), ouvert lorsque nous nous présentons. Montée en pente douce vers le bourg d'Arzal, puis la Corne de Cerf, c'est la D139 jusqu'au Petit Molac. Très roulante, nos corps ne souffrent plus, les muscles ne demandent qu'à produire des Watts (!).

Arrivée d'abord à Rochefort-en-Terre(56) puis en Ar Minic'hi ( herbeusement abandonné depuis deux mois !). Déjeuner au Restaurant du Pont d'Arz.

Il nous faut gravir à pied, la rude montée (14%) du Gacho, Mout-Mout (49kgs) et Rossignol ( 35 kgs) n'ont pas protesté devant la difficulté. La Tronçonnaie, le Port d'Oust, Saint Congard (bourg) puis le halage de l'Oust canalisé, en douceur, jusqu'à Foveno. Derniers coups de pédales pour le Bois des Vignes, à l'entrée de Malestroit et à la sortie de St Congard.

3200 kms de pur bonheur, des moments exceptionnels, des baisses de tension, mais si peu.

Que notre France est belle !

Pour tous renseignements sachez que l'adresse-mail "danielpaumier2003@yahoo.fr"

n'est plus active.

L'adresse mail qui se rapporte à ce blog est : danielpaumier56@yahoo.fr

Début mai 2021, prémices d'un déconfinement à l'horizon, il n'en faut pas moins pour activer notre projet printanier.

Avec Thérèse de Nesmy qui se chargera des résas, Claudine et Martine deux brétilliennes volontaires, Marie Bé et moi, morbihannais, constituerons la dream team de cette virée pédibus printanière que nous avons dû différer, pandémie covidesque oblige.

En juin 2008, Thérèse et moi avions déjà réalisé le GR 107 - le Camino des Bonshommes et partiellement des Cathares - de Foix à Berga (Espagne) par Monségur, l'Hospitalet, Bellver de Cerdanya, Gosol et Berga. Un parcours connu et vraiment apprécié pour nous, l'occasion de re-croiser quelques pistes " régaleuses "déjà pratiquées.

Nous choisirons une rando du matin ( entre 3 et 4h de marche, et garderons les après-midi, pour visites et découvertes entre Tarascon/Ariège et Andorre. A l'exception d'une journée tout juste un rien pluvieuse nous avons bénéficié et profité d'un temps montagnard privilégié.

Arrivé(e)s au Gîte Carrière à Unac/Luzenac - 09250 - (n°58 Gîte de France) l'après midi du samedi 8 mai, sympathique accueil, avec la famille Carrière au grand complet. Véronique gère les locations du gîte avec attention et compétence. Une maison familiale avec tout le charme des villages montagnards que nous apprécions vraiment. (6 places en 3 chambres - cheminée - garage - 2 salles de bains - confort - garage).

L'installation dans les lieux de villégiature terminée, nous trinquerons à l'aventure pédestre ariégeoise, à l'abri de la courette des lieux, avant de nous " recueillir mécréantement " dans la nef rayonnante de l'église romane voisine, qui, par ses cloches nous bercera chaque heure de la semaine à venir, si, si, si...

Nous bénéficions d'un panel de cartes de randonnées pyrénéennes. Nos expériences antérieures, ainsi que les nombreux documents mis à disposition par le gîte. A suivre, scannées, quelques unes de celles qui nous serviront cette semaine.

Dimanche 9 mai

Départ de Unac pour rejoindre le Plateau de Beille (1800m) . Une vue majestueuse à 360° sur les Pyrénées ariégeoises. Beaucoup de vent, nous sommes seul(e)s au départ de cette rando de mise en jambes. Un parcours à la recherche des "cabanes" . Trois heures de parcours facile, empruntant les pistes de ski de fond. Laissons le GR10 qui rejoint le Pas de Roland vers le N/O et rejoindrons d'abord la cabane de Piparlan avant la Serre Haute de Très Bénous, pour ensuite monter par le GR10 vers le refuge de Beille d'en Haut à 1939 mètres. Un peu de neige en instance de la fonte printanière apporte encore quelque douceur au paysage.

Coïncidence surprenante, vendredi 7/5,  l'émission de la Terre au Carré (France Inter/Mathieu Vidard) traitait de l'aventure de Jacob Karhu, jeune étudiant de 25 ans, qui " ermitera " d'avril à octobre 2018, dans une cabane ( 1700m) devenue insalubre, et qu'il réhabilitera en absolu solitaire, du "sol au plafond". La " Cabane d' Artaran" , toute proche de notre parcours. Son aventure : " Vie sauvage, mode d'emploi, l'Ermite des Pyrénées", chez Flammarion.

Le Plateau de Beille, étape d'anthologie du Tour de France, et station de ski. Un balcon extraordinaire pour qui veut renifler les sommets pyrénéens orientaux. (photos à suivre)

Pique-nique tardif avant de rejoindre Ax-les-Thermes, et profiter de " bains de pieds à volonté aux eaux thermales chaudes et soufrées". D'abord au vieux bassin des Ladres, place du Breilh, puis au bassin de la Place Saint Jérôme/Mairie, nettement plus sanitairement chaud soufré.

Au retour d'Ax-les-Thermes, nous grimperons " en motorisé" par la Vallée du Najar, au dessus de Savignac les Ormeaux, jusqu'au " Nid d'aigles des Vendéens". Un village-vacances initié et créé il y a longtemps par des Nesmysiens , qui bénéficie d'une aura jusqu'au delà des frontières. Un paradis de convivialité, nous a-t-on dit .....une quarantaine de virages serrés pour y parvenir, le Nid d'Aigles se mérite !

Lundi 10 mai

Météo avenante ce matin, destination l' étang de Bessines sur le GR 107, par la jasse de Bessatreil (3h30)

Ce matin une rando/grimpette jusqu'à l'Etang susdit, nous sommes encore en fonte des neiges, il est à craindre que la cascade de Bessines, ne permette pas le passage, elle est pourtant équipée d'un câble de type ferrata.

Départ de l'Hospitalet, au pied même du Gîte d'Etape où en juin 2008, nous avons déjà séjourné alors que nous étions sur le GR 107 vers Berga en Espagne. (Camino de los Bonshomès). Nous grimperons jusqu'à la chute d'eau de Bessines, qui , vu son débit, nous incitera à rejoindre l'Hospitalet en pédibus  par la N22, en serpentin, fermée à tous trafics car encore enneigée. Le Pas de la Case, tout proche, exige un test PCR pour le franchissement de la frontière, nous n'insisterons pas afin de pouvoir nous y rendre ( pas de cigarettes, pas de Pastis, nous ne sommes pas concernés....)

L' après midi, après le pique-nique au bord du ruisseau du Mourguillou, petit affluent de l'Ariège à Mérens-les Vals, nous remonterons d'abord le ruisseau du Nabre jusqu'à l'Eglise romane Saint Pierre, en partie restaurée extérieurement (en 2008 déjà les travaux étaient en cours), l'objectif est d'atteindre les sources sulfureuses de Mérens (GR10).

Bonne grimpette avant le réconfort pour les pieds en eaux chaudes, retenues dans trois bassins superposés.

Peu de monde, sur ce chemin mythique qu'est le GR 10. Nous pataugeons en eaux soufrées allègrement en devisant à qui mieux-mieux......quand, arrivant par le haut, du Pic de l' Aigue longue , par le GR 10, le premier randonneur/lourd que nous rencontrerons, parti de Banyuls-sur-mer pour Hendaye, Dominique Le Rigoleur, les bassines de Mérens "surprises" pour lui le ravissent du confort imprévu promis.

Mes quatre co-randonneuses sont en émoi devant cette apparition soudaine d'un cheminant aussi volontaire, si, si, si....

En juin 2008, arrivant de Orlu par le GR 107, et le col de Surle, nous nous étions (enfin) sustentés à la vieille auberge de Mérens les Vals, aujourd'hui définitivement fermée, tout le monde est décédé (dixit le ferronnier de Mérens). Un moment resté épique dans nos souvenirs pour Thérèse et moi.

mardi 11 mai

Départ tôt le matin, sous un ciel chargé. Le plafond est grisou et humide.... Rejoindre le petit Prades par la D 613 pour Camurac et Comus. En montagne la ligne droite n'est pas le plus court chemin, il est vrai. A Comus, où nous avions déjà dormi à l'école communale devenue gîte d'étape alors, depuis deux autres gîtes privés ont éclos. Par le chemin pierreux de l'Hers, nous atteignons l'entrée des Gorges de la Frau, sortie sud. La dream team se harnache pour affronter les quelques saucées à prévoir. Déploiement des capes pour tou(te)s. D'entrée dans les Gorges de la Frau, les cirées sont mis à l' épreuve en effet. Lente et petite progression entre ses rochers dantesques. Un magnifique spectacle. Nous n'irons pas jusqu'à la descente de Pelail ( souvenirs d'importance pour Thérèse et moi, qui avions en 2008 vécu une dégringolade boueuse et pédestre d'anthologie, nous avions du à l'époque emprunter un passage labouré et détruit par les arrière-trains d'une écurie de chevaux en randonnée sur le GR107, sentier qui durant huit jours avait reçu des trombes d'eau sans discontinuer.....ah la descente de Pelail !

mardi 11 mai début d' après midi

Comus, et Fougax-et-Barrineuf ( pique-nique à l'abri sous les halles communales) puis Montségur.

Pas un chat sur le site mythique des Cathares. Le site est libre d'accès contrairement à l'habitude.

Nous nous engageons dans la montée vers le "Paradis devenu Enfer Cathare". Il pleut depuis nos premiers pas et nos coups de reins.

" Allez-on-y-croit-on-y-va " le Dieu de Randonneurs afin de remercier sans doute la dream-team mécréante et courageuse suspendra l'averse et l'aspersion en cours, nous l'en remercions vivement. Pierres et marches très glissantes, vigilance nécessaire pour la troupe en progression.

Une atmosphère particulière en ces haut-lieux de résistance à l'église papiste " trois fois innocentement prétendue".

Quelle bâtisse que ce château-fort cathare. Quelle entreprise que d'ériger un tel monument sur ce piton rocheux. Imprenable certainement.....sauf que la faim devenue insurmontable des assiégés leur aura valu un horrible trépas. " Tuez-les tous....Dieu reconnaîtra les siens...n'est-il pas ? "

Rejoint par Martine et Marie Bé, je hume le lieu emblématique.

Collecte de cinq petits-cailloux, garantis d'époque, remis à leurs destinataires pour mémoire d'y avoir été.

Descente prudente, nous nous retrouvons tout en-bas, et repartons vers la Vallée de l'Ariège. En passant, une bénédiction devant la résurgence de la Fontaine de Fontestorbes près de Bélesta, avant de remonter vers le Col de la Chioula, sous la neige depuis ce matin.

Magnifique spectacle dont nous nous régalerons car non annoncé ni prévenu.

Au passage au Col de la Chioula (1432 mètres), la neige honore un rendez-vous non prévu, pour notre enchantement. Empruntons la route privée vers le refuge de la Chioula, où nous avions déjà séjourné en 2008, entre les étapes de Orlu et celle de l'Hospitalet après Ax-les-Thermes. Souvenirs, souvenirs....

mercredi 12 mai

Passage par Ax les Thermes afin de rejoindre sur Mérens, le départ du circuit de l'Etang de Comte.

De Mérens rejoindre la piste forestière pour gagner par une route en forme de très long serpentin le parking du Margouillou (1450 m).

Le chemin pédestre débute par une longue partie dallée (glissante si pluie) jusqu'au Pont de Pierres (1538 m). Rive droite jusqu' au gué ( 1645 m). Le gué n'est pas toujours franchissable durant la fonte des neiges ( ce qui fut notre cas) nous fûmes donc contraints de reprendre la même rive pour le retour. Rencontres avec des pêcheurs de truites et de saumons en repérage avant l'Etang de Comte. Discussion avec quatre besançonnais (dont deux Quimpérois/vive la Bretagne).

Un arrêt sur une partie de la rive défoncée/labourée récemment par des sangliers mais riche en gentianes ( racines nécessaires à la liqueur de gentianes) . Pique-nique au retour sur le parking, avant de redescendre dans la vallée jusqu'à Ax où nous marcherons vers le Rocher de la Vierge et au dessus de l'Oriège (affluent de l'Ariège - confluence après les Thermes)

jeudi 13 mai

Prévisions météos, c'est tout bon pour le temps jusqu' en début de l'après midi.

Direction les Terrasses de l'Ermitage Saint Pierre.

Départ des Cabanes, par la rue principale, montée vers Pech puis Albiès (traversée de la N20). Longue montée en douceur vers le Col d'Arques (ermitage St Pierre)- retour aux Cabanes. 3h30

L'après-midi nous tenterons une visite aux Carrières de Talc de Trimous.....tout la haut, à l'arrivée des "petits godets". Carrières géantes exploitées depuis la fin du 19 ième siècle, un peu plus de 200 salariés, un téléphérique avec ses "petits godets" sur 5 kms pour alimenter l'usine Iméris de Luzenac, près de la gare de Garanou/Luzenac.

Pandémie Covid19 oblige plus de visite guidée pour le moment. Nous nous contenterons de quelques photos et de " petits cailloux souvenirs".

Vendredi 14 mai

Dernier jour pour nous, depuis six jours les corps sont habitués à l'effort, mais aujourd'hui nous resterons pourtant sur 350 mètres de dénivelé. Le Chemin des Métairies de Vèbre:

départ d'Urs, par le Chemin de los Majos, puis Vèbre, Verdun, les Granges/Métairies en ruines avant le Gué du ruisseau Lavail, retour par le Gumet vers Urs.

Après midi, petites courses et flâneries à Ax-les-Thermes (dernier bain pour petits petons à l'eau chaude soufrée).

Retour au Gîte.......nous dormirons en Bretagne et en Vendée demain soir !

Une semaine de régalades pédestres, dommage de n'avoir pu " goûter aux plaisirs d'un petit resto", mais ce n'est que partie remise, nous avons pourtant parfaitement dégusté chaque jour les meilleurs plats possibles, et oui, le bonheur de partager l'aventure avec les meilleures cuisinières de l'Ouest.

A refaire certainement !